mercredi 21 décembre 2011

ASSEMBLAGE DU CHATEAU LA TOUR DE BESSAN 2011


Il est 10h le mardi 21 Décembre ; dans la salle de dégustation de La Tour de Bessan, va se jouer une étape cruciale de la vie de notre entreprise : l’assemblage du millésime 2011.
Pourquoi cruciale ? Parce que ce moment va déterminer la qualité de notre premier vin et son volume. Ce volume est déterminant dans la gestion de notre petite structure. Nous savons déjà que la récolte est faible : 29 hl/ha dû à la grêle du 5 juin qui s’est abattue sur nos parcelles de Cantenac.
Sur le meuble gris anthracite s’alignent les bouteilles du dernier millésime : 13 lots de goutte et 5 lots de presse.
Jacques Boissenot donne le tempo et nous suivons tous, prenant les uns après les autres les verres à dégustation, en gardant le cap : la liste à la main, le stylo prêt à noter les impressions gustatives.
Quand chacun a dégusté, vient l’étape de l’échange : notre conseil nous donne son avis, nous donnons le nôtre ; peu de controverses sur ce millésime. Très vite, Jean-Luc attrape pipettes et éprouvettes et réalise les ensembles en miniature sous la direction d’Emilie qui lui transmet les pourcentages de chaque lot.
9 verres s’alignent maintenant, marqués de A à I : d’abord les essais de goutte puis les essais additionnés de presse. A l’unanimité, notre choix se porte sur l’essai H : 62 % Merlot et 38 % Cabernet Sauvignon  avec 11% de vin de presse.
La qualité est là : élégance, charnu et fruits rouges mais le volume est très faible, 40 000 cols en moins par rapport au millésime 2007 par exemple.
La qualité a un prix et il faut savoir sacrifier du volume pour maintenir le style de notre cru.

mardi 20 décembre 2011

ASSEMBLAGE DU VILLEGEORGE 2011


Mercredi 14 Décembre : il est à peine 10h, Jacques Boissenot est déjà là avec Jean-Denis. Jean Cordeau arrive ensuite, puis Emilie Roullé et son ordinateur puis enfin le reste de l’équipe.
Il y a une semaine exactement, dans ce même lieu (salle de dégustation de Villegeorge), les mêmes personnes ont participé à la sélection du Château Duplessis 2011 ; mais les vins sont très différents : Duplessis se situe en AOC Moulis sur des terroirs argilo-calcaires et le vignoble de Villegeorge s’étend des terrains de graves de l’AOC Haut Médoc. Le style de ces deux crus est presque opposé : la finesse et l’élégance de Villegeorge, la puissance et la vivacité de Duplessis. Mais chacun de ces crus a ses adeptes fidèles.
Les 8 lots de vin de gouttes et les  6 lots de presse forment une ligne bien droite sur la table ; chacun sa place : il faut déguster dans l’ordre de la feuille de dégustation préparée par Emilie où sont indiqués le numéro de la cuve ou l’identité du lot, son origine (parcelle et cépage) et son volume.
Chacun déguste les vins en silence : d’abord Jacques Boissenot, puis moi-même, Emilie, Jean-Denis et le reste de l’équipe. Les mines sont concentrées, les notes viennent préciser les impressions gustatives. Quand tout le monde a fini, notre expert délivre ses conseils. Une ou deux cuves sont tangentes. On commence par l’assemblage du cœur du grand vin (les meilleures cuves) puis on fait 8 essais différents. Jean-Denis attrape les pipettes et les éprouvettes, Emilie lui donne les pourcentages : le lot A est suivi du B et ainsi de suite.
On goûte, on compare et on tranche : 2011 de Villegeorge ne représentera que 46% de la récolte totale. Il n’est pas question de dévaloriser ce cru ou de changer son style. Il sera élégant et charmeur, on y retrouvera ce petit nez de violette qui le caractérise. 55% de Merlot et 45 % de Cabernet Sauvignon, un bel équilibre qui lui permettra à la fois de bien se déguster jeune et de vieillir avec grâce par la suite.

Il n’y en aura pas pour tout le monde, qu’on se le dise !

vendredi 9 décembre 2011

DEGUSTATION D’ASSEMBLAGE DU DUPLESSIS 2011

Mercredi 7 Décembre à 10h dans la salle de réception de Villegeorge : nous sommes huit pour procéder à cette étape capitale dans l’élaboration du vin : l’assemblage. C’est un moment magique, mystérieux.

D’habitude, nous faisons d’abord les assemblages de nos deux autres propriétés, Duplessis arrive en dernier. 2011 fait mentir les habitudes.
Tout le monde déguste à tour de rôle les vins (chaque cuve ou barrique est identifiée sur une feuille de dégustation, dans l’ordre défini par Emilie Roullé, notre directrice technique). Jacques Boissenot, prend ensuite la direction des opérations et nous cite les cuves retenues pour rentrer dans le grand vin. Nous argumentons un peu sur deux cuves : l’une est rustique mais ronde et charnue et l’autre fruitée mais manquant de densité. Deux lots qui pourraient éventuellement se compléter.
Jean-Luc, notre maitre de chais effectue les différents assemblages sous la direction d’Emilie qui lui donne les proportions. Jean Cordeau, notre expert viticole reste discret ainsi que le reste de l’équipe qui suit les différentes étapes de cette « transformation » :

Nous nous retrouvons avec plusieurs essais de A (le plus restrictif) à E (qui a le plus de volume) :
Nous comparons les lots, échangeons sur les volumes minimums. Il n’est pas question d’adapter le prix au volume de vin : augmenter de manière importante le prix nous couperait de nos fidèles acheteurs. L’équilibre est délicat : maintenir la qualité tout en faisant un volume raisonnable pour ne pas mettre en danger la pérennité de l’entreprise.
Cette équation est finalement réussie puisque qu’en fin d’assemblage, nous arrivons, après avoir ajouté la touche finale avec nos bonnes presses, à un volume de grand vin supérieur à 70%.
Ensuite nous assemblons les autres lots pour voir si cela peut donner un second vin cohérent. Effectivement celui-ci n’a pas à rougir de sa place, il est rond, fruité et pas si loin de la qualité de son ainé. Il sera élevé en cuve quand le premier vieillira en barriques.

Marie-Laure Lurton sur TV5 Monde

Rediffusion de l'émission Nec Plus Ultra La Collection Spécial Art de Vivre proposée et produite par Marie-Ange Horlaville sur TV5 Monde le jeudi 15 Décembre à 10h30 avec le coup de coeur pour la créatrice de vin, Marie-Laure Lurton.

Marie-Laure Lurton sur RCF Bordeaux

Marie-Laure Laure Lurton propriétaire de 3 crus médocains nous parle du classement des crus bourgeois du Médoc, et de l'oenotourisme.

Retrouvez l'émission sur http://www.rcf.fr/radio/rcf33/emission/208626/219082

Rediffusion Samedi 10 Décembre à 11h30 sur 88.9FM

mercredi 30 novembre 2011

ARTICLE DE FRANCE SOIR

Quand le vin se change en pins…

C’est avec enthousiasme que toute l’équipe des Vignobles Marie-Laure Lurton, soit18 personnes, a quitté le médoc à l’aube le 25 novembre dernier, en direction des Landes.
Cette journée, tant attendue par l’ensemble des partenaires (les Vignobles Marie-Laure Lurton, l’Hôtel Fouquet’s Barriere, le pays du Gabardan, et leurs sponsors Ricoh et Prim’Azur)  représente la concrétisation de deux années de partenariat.
Ce sont effectivement deux récoltes vendangées par ces mêmes équipes, qui ont permis de récolter 85 000€ en faveur du reboisement de la forêt de Losse sérieusement touchée en 2009 par la tempête Klaus.
Après deux heures de route, en plein brouillard, nous avons enfin atteint le terrain des opérations à 11h ! Sans prendre la pause-café, tout le monde s’est mis à l’ouvrage sous la direction des agents de l’Office National des Forêts et d’une équipe de forestiers professionnels.
Le terrain à planter était préparé ; les équipes de 2 ou 3 se sont vite organisées : l’un faisait le trou avec une longue tarière, le second glissait le plant de pin dans l’extrémité supérieure de cet instrument tandis que le troisième tassait la terre autour du jeune pied.
Plus de 150 enfants étaient également réunis pour l’occasion, et ont participé aux plantations. En présence des élus locaux, les différents partenaires ont signé un parchemin, gage de cette généreuse opération, et l’ont symboliquement glissé dans un magnum du Château de Villegeorge 2009 (première propriété de Marie-Laure Lurton vendangée dans le cadre de ce partenariat) enterré au pied d’un pin maritime.
Cette Sainte Catherine marque donc la concrétisation de deux années de travail, d’engagement et de communion autour d’un même objectif : que cette forêt prenne racine et que les jeunes générations s’investissent dans leur environnement.
La journée s’est terminée par une soirée autour de l’alambic mais notre équipe était déjà repartie vers les terres médocaines.

lundi 28 novembre 2011

La vigne soutient l'arbre

Participer à la replantation de la forêt permet à des groupes comme le Fouquet's Barrière et les vignobles Lurton de soigner leur bilan carbone ou de « développer durable ».

 

Depuis deux ans déjà, de nombreuses entreprises, locales ou non, viennent aider les Landais à replanter les arbres abattus par la tempête Klaus. Il y a moins de deux semaines, l'assureur Gan plantait des pins maritimes à Ychoux en partenariat avec l'Office national des forêts (lire par ailleurs). En 2009 et 2010, c'est la société Yves-Rocher (savons et produits de beauté), qui avait aidé Seyresse à planter 16 hectares de pins (soit 15 000 arbustes), alors qu'à Trensacq, la même entreprise investissait 50 000 euros pour reboiser 12 hectares.
Autre partenariat, celui du groupe papetier Gascogne, qui replantait au début de cette année plus de 15 000 arbres sur une parcelle de dix hectares à Garein, avec l'aide de Royal-Canin. Campagne d'image pour le producteur d'aliment pour animaux, mais soutien actif de la part de l'industriel local, qui a fait une collecte de fonds sur tous ses produits vendus, permettant de replanter 33 hectares. Un partenariat avec La Poste (vente de timbres) doit également donner de quoi planter plus de 20 000 arbres supplémentaires.
Reboisement expérimental
Hier, c'était à Losse, en partenariat avec la Communauté de communes du Gabardan, que l'on a planté plus d'un millier de feuillus, début du reboisement d'une parcelle de 36 hectares, sur laquelle seront plantés 37 000 arbres d'ici mars 2012. Une opération à laquelle ont participé de nombreux enfants des écoles voisines, cette dimension pédagogique étant confortée par la création future, au sein de la parcelle, d'un sentier découverte ouvert au public. Le reboisement est, par ailleurs, expérimental, dans la mesure où il est réalisé surtout à partir d'essences de feuillus, alternatives au pin maritime (notamment de feuillus avec le bouleau et le chêne), pour favoriser la biodiversité et explorer de nouvelles pistes donnant les moyens à la forêt de lutter contre les aléas climatiques et les autres attaques.
Cette plantation était aussi une opération de communication multiple associant le groupe Fouquet's Barrière à Paris et les vignobles de Marie-Laure Lurton, viticultrice dans le Médoc. Cela fait déjà trois ans que les deux sociétés assurent ensemble les « vendanges du groupe Fouquet's Barrière », pour lesquelles les personnels des deux entités assurent la récolte d'environ 1 hectare de raisin. La cuvée ainsi produite est vendue aux enchères pour financer l'achat des plants d'arbres. Les deux premières vendanges ont permis de constituer une cagnotte de 89 000 euros, la troisième (le Château Duplessis) étant promise à la vente au printemps prochain.
Pour le groupe Fouquet's Barrière, qui a travaillé avec les sociétés Ricoh et Prim'Azur, c'est l'occasion d'affirmer la démarche de développement durable dans laquelle il est engagé depuis plusieurs années, visant à mieux équilibrer son bilan carbone, à diminuer sa consommation d'eau, de gaz et de papier ainsi que sa production de déchets organiques.
Développement durable
Marie-Laure Lurton, engagée de son côté dans une protection raisonnée de ses vignobles, souligne « la protection de l'environnement exprimée par ces partenaires, ainsi que le modèle de dynamique qu'il permet de mettre en place dans le Gabardan, au côté de la ferme solaire ». Un écogeste auquel le groupe (qui comprend aussi le château Tour de Bessan et le château Villegeorge, ce dernier étant à la carte du Fouquet's) et son personnel ne sont pas insensibles.

jeudi 24 novembre 2011

Les Vignobles Marie-Laure Lurton et l’Hôtel Fouquet’s Barriere reboisent la forêt des Landes

C’est pour la troisième année consécutive qu’ont eu lieu fin septembre les Vendanges de l’Hôtel Fouquet’s Barrière au sein des Vignobles Marie Laure Lurton.

Après le Château de Villegeorge en 2009, et le Château La Tour de Bessan en 2010, c’est cette année au Château Duplessis que les équipes du Fouquet’s, du Pays du Gabardan, des Vignobles Marie-Laure Lurton et de tous les partenaires, ont vendangé l’une des parcelles.
Le vin issu de chaque récolte est ensuite mis aux enchères, et les fonds qui en découlent financent le reboisement de la forêt des Landes détruite lors de la tempête de 2009.

Les bouteilles du millésime 2011 seront donc mises à la vente au printemps 2012 et viendront compléter la somme acquise lors des précédentes éditions : plus de 85 000€, soit 80 hectares de forêt reboisés.

C’est dans ce cadre que tous les partenaires de l’opération se rejoindront à Losse, commune du Pays du Gabardan, ce vendredi 25 Novembre 2011.
L’objectif est de débuter le boisement d’une parcelle de de 7309 m² avec 1000 pins maritimes. La plantation de feuillus est également prévue dans l’après-midi sur une parcelle de 20311 m².
Les enfants des communes du Gabardan seront largement sollicités pour participer à cette première étape de plantation.
Cet élan commun marquera le début du reboisement de la forêt de Losse : 37 000 arbres seront plantés d’ici mars 2012.

lundi 31 octobre 2011

THE LURTON EXPERIENCE A NEW YORK

Le mercredi 19 Octobre les Lurton du Vin organisaient leur première dégustation commune à New York chez Benoit, une brasserie française bien implantée.


Christine, François, Jacques, Marc, Pierre, mes cousins et mes frères et sœurs : Sophie, Bérénice, Denis, Thierry étaient venus représenter leurs vins et ceux des absents : mon oncle André et mon frère Gonzague. Nous étions donc 10 représentants de l’association les Lurton du Vin. Pour ma part, j’avais choisi de présenter le millésime 2009 très prisé du marché américain.
Le début de cet évènement était prévu à 11h30, mais c’est aux environs de 13h qu’il a véritablement démarré : la journée était pluvieuse et de nombreuses autres manifestations autour du vin avaient lieu le même jour. Nous avons accueillis 31 journalistes et 47 personnes représentant les acheteurs et les vendeurs de nos vins.
Un premier évènement réussi au vue de l’enthousiasme des personnes présentes.
Il y a effectivement peu de famille du vin qui peuvent rassembler autant de personnes avec une si grande diversité de vins.
Le soir un diner à la brasserie Benoit a permis à chacun d’entre nous de mieux faire connaissance avec les productions des autres et de faire le bilan de cette première dégustation commune.
Compte tenu de l’accueil très positif, nous envisageons de programmer un évènement similaire lors de Vinexpo Hong Kong.

Les Médocaines, du quatuor au trio

Fondé en 2005, à la veille des vendanges, les Médocaines réunissent quatre propriétés faisant partie de la famille des Crus Bourgeois :
Château Paloumey dirigé par Martine Cazeneuve, Château La Tour de Bessan , Château Loudenne dirigé par Florence Lafragette et Château du Taillan, propriété d’Armelle Falcy-Cruse et ses sœurs.
Pendant 6 ans, les ateliers des Médocaines ont montré leur succès, en particulier l’atelier vendanges qui permettait à des amateurs de venir cueillir les raisins et de suivre leur parcours en vinification lors d’une journée partagée entre deux propriétés.
En Octobre 2011, à l’issue des derniers ateliers vendanges, j’ai décidé de me retirer de ce groupe.
Depuis plusieurs années, Florence Lafragette est partie travailler chez l’Oréal ; la plus jeune et la plus inventive des Médocaines nous a manqué. D’autre part, nous avons développé d’autres relations oenotouristiques et en particulier avec les châteaux de certains de mes frères et sœurs. Je souhaitais donc recentrer ma communication sur mes trois propriétés ainsi que sur le nom de Lurton. Nous avons créé il y a 3 ans l’Association des Lurton du Vin ; je fais partie du Bureau et nous développons notre communication à travers le site : www.lurton.com ainsi que par des évènements qui nous rassemblent. Il m’a semblé qu’il devenait difficile de pouvoir assurer avec la même disponibilité notre présence dans l’équipe des Médocaines. Je ne doute pas que mes trois amies viticultrices continuent de développer des activités oenotouristiques innovantes. Le site  www.lesmedocaines.com continuera à vous donner toutes les informations sur leurs nouvelles aventures.
Merci à Martine, Florence et Armelle pour ces années passées à réfléchir, à innover, à se soutenir dans les périodes difficiles et à communiquer toujours dans un esprit commun sur le bonheur d’accueillir nos visiteurs et de leur faire partager notre passion du vin.

mercredi 26 octobre 2011

COMPTE RENDU VENDANGES 2011


Les écoulages viennent de se terminer. Nous faisons donc un bilan chiffré de cette récolte 2011, avant de pouvoir faire un bilan qualitatif. Effectivement, il faut attendre les assemblages et avant tout, la fin des fermentations malolactiques pour définir les lots de Grands Vins et de seconds vins.

Les rendements sont en baisse, comme prévu. Le Château La Tour de Bessan a le rendement le plus bas : 29,87 hl/ha ; la grêle du 5 Juin, alliée à la météo aléatoire (variations thermiques et hydriques), en est responsable. Au Château de Villegeorge et au Château Duplessis, on atteint les 40hl/ha . Ces faibles rendements vont jouer de manière importante sur le prix de revient du vin : les travaux viticoles sont liés à la surface.

En ce qui concerne les degrés naturels, ils oscillent entre 12,65 et 13, 44 sur les Merlot de Margaux, et de 11,62 à 12,92 sur les Cabernets. Les acidités de départ sont relativement basses sur cette AOC : de 2,37 à 2,89 (en g/l H2SO4) sur les Merlots et de 3,23 à 4,45 pour les Cabernets.

A Villegeorge, les degrés sont plus disparates : 11°5 à 13°78 pour les Merlots, 11,94 à 12,66 pour les Cabernets. Les acidités sont un peu plus élevées : de 2,66 à 2,92 pour les Merlots et 3,76 pour les Cabernets.

Duplessis montre des degrés naturels assez proches : 12 à 12,91 pour les Merlots et 12,85 à 13,16 pour les Cabernets. Les acidités sont particulièrement basses sur ce millésime, comparé aux autres années : de 2,52 à 3,04 sur Merlot et de 3 à 3,17 sur Cabernet Sauvignon.

Les durées de macération sont les suivantes :

Margaux : Merlot 12 à 24 jours, Cabernets : 20 à 23 – moyenne globale de 21 jours

Haut Médoc : Merlot 13 à 19 jours, Cabernets : 16 à 24 – moyenne globale de 21 jours aussi

Moulis : Merlot 12 à 24 jours, Cabernets : 17 – moyenne globale de 17 jours aussi

Les volumes de presse sont variables selon les chais : 16% à Margaux et 11% à Villegeorge et Duplessis.

Les fermentations malolactiques sont en cours ; les chauffages sont mis en route depuis quelques jours afin de maintenir les vins aux environs de 18°C.


mercredi 19 octobre 2011

Suite des vinifications - 17 Octobre 2011

La semaine du 10 au 14 Octobre est marquée par la suite des écoulages.

La Tour de Bessan est le seul chai où tout est fini : écoulages comme pressurages ; vendredi 14 octobre, nous avons dégusté les dernières presses.

A Duplessis, les avatars techniques continuent : la canalisation d’eau du puits a eu la bonne idée de céder sous une dalle en béton ! Il va falloir faire une intervention rapidement : nous coupons ce réseau temporairement.

Les travaux de toiture et la réfection des hangars sont en progression ; la propriété s’embellit !



A Villegeorge, on stoppe les écoulages quelques jours : Jacques Boissenot a fait le point mercredi ; certains Cabernets Sauvignon peuvent encore cuver. Jean-Denis branche le nouveau chauffage afin d’éviter que les températures ne tombent. Il est important de maintenir celles-ci entre 17 et 19°C afin de favoriser le développement des bactéries lactiques, responsables de la fameuse fermentation malo-lactique découverte dans les années 50 par Emilie Peynaud et M. Ribéraud-Gayon. Cela correspond à une seconde fermentation qui voit l’acide malique disparaitre au profit de l’acide lactique : c’est à la fois une réaction qui assure la stabilisation du vin et sa désacidification.

Emilie et moi sommes avides de terminer ces dégustations journalières de presses ; celles-ci se révèlent de qualité mais il s’agit d’un concentré de tannins (on presse le marc, c'est-à-dire les peaux après vinification). La dégustation de tous ces vins est difficile pour des palais féminins ! Enfin, la fin de cette période approche ; nous avons hâte de découvrir les vins après les fermentations malolactiques ; ils seront beaucoup plus souples.

Nous avons ensemencé certaines cuves à Duplessis, les bactéries se sont bien développées et l’acide malique a chuté. Il a disparu sur certains lots.





mercredi 12 octobre 2011

Ecoulages et presurages

A partir du 3 Octobre, nous avons tous repris un rythme plus normal.
Certains sont repartis à la vigne : Saïda et Sandrine baissent les fils de levage pour permettre les travaux d’hiver ; Jean-Claude et Jérôme ont démonté les têtes de récolte des machines à vendanger.
Les autres sont dans les cuviers pour assurer les écoulages, décuvages et pressurages. Même si les journées se terminent à des heures plus décentes, cela reste un travail physique, en particulier le décuvage : il faut rentrer dans la cuve préalablement écoulée et bien dégazée pour enlever le marc à la pelle. Il fait chaud, il y a parfois des poches de CO2 : il faut toujours travailler en binôme ; un dans la cuve et l’autre à la porte de celle-ci pour vérifier que son coéquipier est bien en forme. En fonction des lieux, les pressoirs ne sont pas les mêmes :
Villegeorge et La Tour de Bessan bénéficient de pressoirs pneumatiques haut de gamme ; pour Duplessis, nous avions opté pour un pressoir vertical (qualitatif mais demandant beaucoup de manipulation), mais celui-ci a décidé de tomber en panne en plein pressurage ! La réparation paraissant impossible et surtout aléatoire (le pressoir avait été révisé totalement avant les vendanges !), Emilie a trouvé rapidement  un autre appareil à louer : un pressoir horizontal de qualité. Ce souci passager a perturbé Habib et ses coéquipiers. Lundi soir, il a fallu envelopper les cages de marc afin d’éviter toute altération et attendre le lendemain de pouvoir enfin presser le reste de la cuve. Aucun souci de perte de qualité, mais la gestion habituelle de l’imprévu !
Toute la semaine, Emilie et moi, avons joué les intermittentes de la dégustation : cuves en fin de vinification et presses à assembler par qualité.
Nous étions heureuses de faire une coupure ce week-end : nos papilles se mettent au repos aussi !
Les volumes écoulés sont moindre que les années précédentes, les rendements se précisent à la baisse. Dans une semaine, nous aurons les chiffres finaux.

dimanche 2 octobre 2011

Nos troisièmes vendanges avec l’Hôtel Fouquet’s Barrière - 1 er Octobre 2011


Il est 8h30 précise quand le bus arrive à l’Hôtel du Golf au Pian Médoc : Christian a mis un point d’honneur à ce que l’équipe arrive à l’heure.

A 9h30, les équipes de l’Hôtel Fouquet’s Barrière (15 personnes), de Ricoh (9 personnes), accompagnées de Jean-François Reboth (journaliste à France Soir) et d’Antoine et Serge, représentants du Pays du Gabardan ainsi que Fabrice, notre nouveau sponsor avec Primazur, sont sur le terrain : nous avons gardé 11 000 pieds de vieux Cabernets Sauvignon pour cette récolte 2011 au lieu-dit La Morère. Frédéric, amateur de Villegeorge, qui fréquente avec assiduité le Fouquet’s est venu aussi avec sa charmante compagne, apporter sa contribution à cette récolte.

Il faudra 4 heures d’intense travail (nous avons supprimé la pause-café !) pour que nos valeureux vendangeurs, aidés de notre équipe, remplissent quatre bennes de vendange et viennent à bout de la parcelle. A 13h30, la dernière remorque se vide et tout le monde se retrouve autour d’un pique-nique bien mérité.

Ce sont donc 36 hl, soit un potentiel d’environ 4 500 bouteilles, qui ont été vendangés.

Bravo à nos coupeurs, porte hottes, chauffeurs de tracteur d’un jour, qui ont mis toute leur énergie dans ce projet.

C’est mon frère Gonzague, qui nous accueille le soir pour le diner de gala qui clôture cette belle journée au Château Durfort-Vivens, second cru classé de Margaux.

L’ambiance est chaleureuse et détendue, les mines joyeuses, ce projet est rassembleur et motive tous les participants ; nous préparons déjà la prochaine étape qui va concrétiser ces trois vendanges : le 25 Novembre nous planterons les premiers arbres au Pays du Gabardan.

samedi 1 octobre 2011

VOYAGE AU PAYS DU GABARDAN : 30 SEPTEMBRE 2011

VOYAGE AU PAYS DU GABARDAN : 30 SEPTEMBRE 2011


8h dégustation des presses à La Tour de Bessan : il faut faire des sélections cohérentes ; nous décidons de garder les P1 et d’assembler les égouttages (ce qui sort du pressoir au remplissage) et les P2 (obtenus lors de la pression la plus élevée).

Ensuite, j’abandonne mes troupes au bon soin d’Emilie, en toute confiance, pour aller chercher Pierre Ferchaud, directeur général de l’Hôtel Fouquet’s Barrière et notre fidèle photographe , Nicolas Tucat. Après un jeu de cache-cache involontaire, nous retrouvons enfin Pierre dans les dédales de la gare (bravo pour la signalétique et surtout merci aux portables !).

Après 1h 20 de route, nous arrivons au Château de Buros, hôtel de charme, où les propriétaires nous accueillent avec disponibilité et gentillesse. Quelques minutes plus tard, à la Ganaderia de Buros, nous retrouvons toute l’équipe de l’Hôtel Fouquet’s Barrière, Corinne (notre sponsor depuis le début avec la société Ricoh), Nora (notre charmante marraine) et notre nouveau sponsor Prim’Azur, représenté par un jeune homme dynamique,. Nous sommes chaleureusement accueillis par Jean Barrère, qui, monté sur ses échasse, nous fait une petite leçon d’histoire fort intéressante sur ce pays du Gabardan, son lien avec la terre, les pins, la nature.

C’est ensuite, la remise solennelle du chèque de 43 000 € à la communauté des communes du Gabardan, dont le président, Serge Jourdan, rappelle à tout le monde la date du 25 Novembre qui donnera lieu à la première plantation de pins dans le cadre de ce partenariat. Pierre Ferchaud souligne l’efficacité de Christian Rossi, cheville ouvrière de ce partenariat, qui reste en retrait, discret mais efficace.

Après un déjeuner généreux et convivial, nous constatons avec bonheur que nos amis du Gabardan ont avancé sur les projets de manière très concrète en associant les élus des communes mais aussi les habitants et en particulier les enfants qui pourront à travers des ateliers découvrir l’histoire et la richesse de la culture de leur région. Un pays aux fortes racines, qui est fier de ses produits, a le sens de l’accueil et respecte ses engagements. Tout cela nous conforte, si cela était nécessaire, dans le choix de nos partenaires landais. Nous sommes porteurs de valeurs communes et d’un projet qui se pérennise avec beaucoup d’enthousiasme de part et d’autre.



vendredi 30 septembre 2011

JEUDI 29 SEPTEMBRE 2011

Encore une journée très ensoleillée.
Les écoulages et les pressurages continuent à La Tour de Bessan. Villegeorge écoule  ses premières cuves.
A Duplessis, grand ménage pour l’accueil samedi de nos hôtes de l’Hôtel Fouquet’s Barrière et du Pays du Gabardan.
A 17h30 j’apprends que ceux-ci sont arrivés à Biarritz et non à Buros dans les Landes : mauvais échange entre la société de bus et nous-mêmes. Personne ne s’en est rendu compte avant…Le voyage commence mal.
Demain, je pars dans les Landes en emmenant au passage Pierre Ferchaud qui arrive en train de Paris et notre photographe habituel qui entame sa troisième vendange avec nous.

jeudi 29 septembre 2011

MERCREDI 28 SEPTEMBRE 2011



Encore une belle journée avec des températures estivales dès 10h du matin.
C’est mercredi et Jacques Boissenot passe en revue les troupes (toutes les cuves !). Nous dégustons donc les cuves des trois cuviers par ordre de rentrée : La Tour de Bessan puis Villegeorge et enfin Duplessis.
Soit au total : 30 cuves auxquelles nous ajoutons nos sept cépages en micro vinification. Les commentaires sont positifs, il faut penser aux écoulages ; notre expert nous aide à faire des paires quand c’est nécessaire et à ordonner la fin des macérations dans le meilleur sens possible.

Emilie élabore ensuite un tableau d’écoulage, en tenant compte de la main d’œuvre pour écouler mais surtout décuver ; c’est une opération qui demande une certaine force physique, seuls les hommes (et pas tous) peuvent la mener à bien.

A Duplessis, on continue le ramassage ; il ne reste plus qu’une parcelle de vieux Cabernets Sauvignon que l’on garde pour samedi quand nos visiteurs viendront vendanger les raisins de la cuvée 2012 de l’Hôtel Fouquet’s Barrière à Duplessis.

mercredi 28 septembre 2011

MARDI 27 SEPTEMBRE 2011

Une très belle journée : dès 9h le soleil est vif ; l’après-midi, il fait chaud comme en plein été : 30°C.
A Villegeorge, le ramassage des Cabernets Sauvignon est terminé vers 12h.
Après les remontages d’homogénéisation, les échantillons ont des densités supérieures à nos prélèvements précédents ; c’est plutôt bon signe. La couleur se libère rapidement et nous conforte dans nos dates de ramassage ; attendre plus longtemps aurait été dangereux pour l’état sanitaire des raisins et aurait altéré la qualité du futur millésime.
L’après-midi, on vendange les Cabernets Franc des Noyers à Duplessis : les bennes arrivent à 30°C au cuvier. C’est l’agitation : le groupe de froid que l’on nous a prêté fait sauter le compteur. Gérard, qui est électricien, va chercher un groupe mobile à Villegeorge, où l’eau du puits suffit à tenir en respect les températures. Mais, malheureusement, dès que l’on branche l’appareil, on obtient le même résultat. Emilie, après consultation de la base et du sommet, décide de stopper la récolte jusqu’au lendemain matin pour ramasser à des températures plus clémentes. Habib se bat avec ses refroidisseurs et en met deux dans la cuve concernée ; grâce à l’eau du puits à 17°C, on devrait faire chuter la température pendant la nuit. Emilie est ravie : elle a trouvé du jus complémentaire pour son rosé en faisant une saignée rapide sur les Cabernets Franc.
Viviane passe la journée sur les salaires des vendangeurs qui viendront demain matin récupérer leur dû.

L’autre Emilie reçoit un groupe de touristes dans le cadre d’Une Journée Gourmande à Margaux puis prête main-forte à Viviane pour vérifier la paye.
Nos futures vendanges samedi avec l’Hôtel Fouquet’s Barrière donnent lieu à des échanges de mail, les préparatifs se précisent. Il fera beau et chaud !

lundi 26 septembre 2011

LUNDI 26 SEPTEMBRE 2011

Hier, dimanche, nous avons fait un petit arrêt dans le blog, mais ce n’est pas pour autant que les cuves sont restées sans surveillance, ni remontages. Jean-Luc a écoulé notre première cuve après 13 jours de macération.

Aujourd’hui, nous commençons notre troisième semaine de vendanges. Romain rentre dans la cuve N°51 pour la « démarquer », vider son marc qui est pressé aussitôt dans le pressoir pneumatique, sous le contrôle d’Hedi.

Une petite troupe ramasse tranquillement la parcelle de vieux Petit Verdot à Duplessis ; la récolte est modeste et n’a pas suffi à remplir la benne.

A Villegeorge, nous commençons le ramassage des Cabernets Sauvignon, les rendements sont faibles, mais par un choix judicieux de cuve (merci Emilie !) , nous réussissons à remplir une 100 hl là où on remplit d’ordinaire une 150hl tout en restant dans des rendements honnêtes.

La journée est chaude et ensoleillée.

Il est 14h40 quand le bus de l’Office du Tourisme de Bordeaux nous amène les dix-huit touristes (français, québécois, chinois, italiens…) venus assister à la dernière journée vendanges des Médocaines ; seuls trois ateliers sont au programme chaque année. Les visiteurs ont pu couper les raisins au Château Paloumey puis partager le repas des vendangeurs avant de venir suivre notre petit atelier vinification. La chaîne de télévision TV 7 est là pour suivre le parcours. Nos hôtes dégustent avec des grimaces les moûts que nous avons sélectionnés : c’est gazeux, sucré, acide et parfois amère. Le premier n’a pas fini sa fermentation alcoolique et le second n’a pas encore fait sa fermentation malolactique! Heureusement, nous terminons par la dégustation du Château Loudenne blanc 2009 (à Paloumey, ils ont pu déguster aussi le Château du Taillan) et le 2006 de Château La Tour de Bessan, aux tannins encore bien présents mais dont l’équilibre gustatif convient bien mieux à des amateurs de vins !

LE MARATHON EN IMAGES!

samedi 24 septembre 2011

SAMEDI 24 SEPTEMBRE 2011

Encore un week-end de travail ! le ciel nuageux, la bruine, l’absence de soleil donne un ton grisâtre à la matinée. Il faut attendre midi pour que la machine puisse enfin commencer la récolte. Jean-Denis et Mickaël reçoivent leur première remorque à 13h ; le rythme est laborieux mais la vendange tombe bien, le raisin est mûr. A 16h, la parcelle est totalement ramassée.

A Duplessis, Habib a fait des équipes : Elisabeth est du matin et Jean de l’après midi. A La Tour de Bessan, Jean-Luc et Hedi assurent les remontages du week-end et l’écoulage dimanche soir de la première cuve : Romain se repose pour assurer le décuvage lundi matin !

Un petit point sur nos effluents ; ce sont tous nos rejets de chais : eaux de rinçage du matériel de réception et de vinification.

Chacun de nos sites est équipé pour retraiter ou récupérer ses effluents.
A Villegeorge, nous avons investi en 1997 dans une des premières stations d’épuration d’effluents viticoles : un bassin de stockage récupère toutes les eaux sales; des pompes assurent une aération importante avant que les rejets soient effectués sur un lit de sable. Tout est sous contrôle : il faut que les analyses soient confirmées pour que le rejet soit effectué.

A La Tour de Bessan, nous avons une cuve équipée d’un système d’aération. C’est un sous-traitant spécialisé dans la filtration sur osmose de ce type d’effluents qui vient régulièrement filtrer et rejeter les eaux propres dans le milieu naturel.

A Duplessis, les effluents sont récupérés dans une cuve extérieure que l’on vide régulièrement dans une station de traitement commune à plusieurs viticulteurs regroupés au sein d’une CUMA.

Quand on veut respecter l’environnement, il faut gérer les intrants comme les « rejets ».


VENDREDI 23 SEPTEMBRE 2011


Une journée de vendanges un peu lente en cette fin de semaine : à Duplessis, notre troupe effectue son dernier jour de ramassage dans les vieilles vignes, La Morere, les cabernets francs de Bégu puis la fin du Chalet. Les remorques sont espacées, les rendements sont faibles et les troupes fatiguées ; la chaleur de l’après-midi est difficile à supporter pour la majorité des vendangeurs.

On ramasse les Cabernets Sauvignon de Soussans à la machine : plusieurs pannes viennent interrompre ce chantier ; à 18h la moitié seulement a été récoltée, soit trois remorques uniquement. On remet au lendemain le reste de la parcelle.

Le temps s’étire, les mines sont fatiguées : deux semaines de travail sans interruption pour certains.

Les premières cuves de Margaux sont terminées : robe foncée, nez de fruits rouges, bouche tannique marquée par la présence de l’acide malique et des acidités qui ont remonté en fin de fermentation. Pour le moment, tout va bien.

Mais la prudence est de mise, le soulagement sera complet quand tout le vignoble aura été vendangé ; encore quelques jours de tension, à sonder la météo, les nuages et dans les parcelles, vérifier l’état sanitaire, l’évolution de la maturité… un millésime délicat à produire, mais dans mes souvenirs, j’ai connu bien pire au début de la décennie 90 ! Les derniers millésimes étaient trop faciles : 2011 est celui de la stratégie, de la réflexion, de la prise de risque maitrisée. Le professionnalisme est indispensable. Cette part de risque est motivante : rien n’est gagné mais rien n’est perdu ! A nous de faire les bons choix au bon moment !

jeudi 22 septembre 2011

JEUDI 22 SEPTEMBRE 2011

Encore une belle journée, avec un beau soleil dès le début de la matinée persistant jusqu’à son coucher.


Nous finissons le ramassage les derniers Cabernets Sauvignon du Château La Tour de Bessan ; et pour une fois, la dernière cuve est pleine quand l’ultime charge est passée !
A Duplessis, la troupe a commencé la journée par la parcelle de vieilles vignes qui se trouvent près des pommiers d’où elle tient son nom. Habib est content : la récolte est belle et remplie totalement une cuve de 100hl. Ensuite, les vendangeurs vont ramasser les parcelles de Merlot qui se trouvent derrière la propriété. La fin de la journée sous le soleil est difficile pour les vendangeurs, la fatigue se fait vraiment sentir, le pas est lent, les traits sont tirés.
En fin de journée, Viviane et Thierry font le point des heures de chacun afin de préparer les feuilles de paie des vendangeurs ; on devrait terminer la récolte manuelle demain en fin de journée.

Mercredi 21 Septembre : 9 ème jour de vendange


Le temps est identique à celui de la veille : fraicheur matinale et beau soleil dans la journée.

La troupe continue à ramasser les Cabernets de La Tour de Bessan.


C’est le « jour du Rosé » : ce vin est le « chouchou » d’Emilie qui est la première à le vendre à sa clientèle normande. Depuis 2 ans, on fait un rosé par pressurage direct : on ramasse le raisin qu’on envoie directement dans le pressoir pour un cycle de pressurage léger, sans chercher à trop extraire. La couleur est importante. On cherche à obtenir un jus clair. Jean-Luc a reçu des consignes précises sur ce point. Il surveille son pressoir pour obtenir un résultat satisfaisant.

Les derniers cépages du Conservatoire sont ramassés en milieu d’après midi par une équipe de choc : 6 coupeurs et 2 porteurs. Le Malbec et le Petit Verdot vont rejoindre leurs congénères dans leur petit chapeau flottant en inox ; chacun le sien.

Emilie et Sylvia sont partis chercher un groupe de froid à Saint Estèphe pour remplacer le nôtre qui a choisi de nous lâcher la veille des vendanges. En arrivant à Duplessis, elles trouvent l’élévateur enfoncé dans la boue (bien garé par un de nos salariés !). Il faut donc faire appel à Jean-Claude pour le sortir de là, tout heureux de pouvoir utiliser un engin de chantier, qui se trouvait heureusement sur place ; les travaux de remise en état des hangars étant en cours.

Ce matin, Jacques Boissenot est passé faire la revue des troupes : il va falloir écouler notre seconde cuve de La Tour de Bessan. Nous finirons d’abord les vendanges ; si tout va bien ce sera pour demain.

mercredi 21 septembre 2011

MARDI 20 SEPTEMBRE 2011




La fraîcheur de la nuit disparait au fur et à mesure que le soleil se lève et nous passons de 11°C le matin au lever du soleil à 26° dans l’après-midi. Aujourd’hui, beau ciel bleu, pas de pluie comme hier, nos vendangeurs apprécient.

On rentre les Cabernets Sauvignon de la parcelle N°4 puis les Cabernets Franc (les seuls rescapés de notre programme d’arrachage !) au Château La Tour de Bessan.

A Duplessis, Habib aidé d’Elisabeth (mon neveu Jean arrive enfin, demain matin, pour assurer la suite) réceptionne plusieurs parcelles de Merlot ramassées à la machine par Jean-Claude et Jérôme : on finit les quelques rangs des 3 Pièces, on entame la belle partie des Pins puis on finit la cuve de 100 hl avec les Noyers. La seconde cuve reçoit la parcelle du Calvaire qui est plantée à 1 m d’écartement entre les rangs

Dans l’après-midi, tandis qu’Emilie, notre reponsable oenotourisme, reçoit les touristes d’Une Journée Gourmande à Margaux, je fais le tour de quatre parcelles de Cabernet Sauvignon sur terrain de graves pour faire des prélèvements. Le but est de prélevé de manière régulière quelques baies de raisin sur un ou plusieurs rangs en fonction de la taille de la parcelle. Ensuite il s’agit de faire les analyses (degré potentiel et acidité totale) sur les raisins (préalablement « pressés » pour en extraire le maximum de jus). Nous comparons ensuite les résultats à ceux obtenus la semaine précédente. L’observation de la plante, la dégustation des raisins et l’évolution des critères analytiques ainsi que l’état sanitaire de la parcelle, nous donnent des éléments pour décider du ramassage de chacune de ses entités.

Ensuite, réunion au sommet avec Emilie, directrice technique, pour établir le plan d’attaque des jours à venir.



A la fin de la journée, nous faisons les comptes : nous avons vendangé 40% de la surface de nos trois propriétés dont 44% du Château La Tour de Bessan.

mardi 20 septembre 2011

LUNDI 19 SEPTEMBRE 2011

Cela fait une semaine que les vendanges sont commencées.

Aujourd’hui le temps n’est pas vraiment avec nous : quelques belles averses nous ont stoppées durant la journée. Le ciel est bas, les nuages gris tapissent l’horizon, mais heureusement le temps s’est rafraîchi, cela va limiter la prolifération des quelques foyers de Botrytis apparus lors des journées chaudes et humides de la semaine précédente.

La troupe de vendangeurs a repris ses quartiers à Villegeorge et termine le ramassage des Merlots dans la journée. Demain, elle s’installera pour deux jours à La Tour de Bessan sur le plateau d’Arsac où nous continuerons le ramassage des Cabernet Sauvignon, commencés aujourd’hui à la machine à Cantenac. Les deux parcelles n’ont pas permis de faire une cuve complète tant le rendement est faible sur cette zone.

Les remontages avec aération laissent s’exhaler des parfums de fruits rouges dans les trois chais ; c’est agréable et toujours positif pour les futurs vins.

Aujourd’hui, nous avons fait la revue de nos cuvées/cépages : Merlot, Cabernet Franc, Cabernet Sauvignon, Arinarnoa (le croisement Merlot/Petit Verdot) et Carmenère ; ce dernier cépage nous surprend par ses arômes floraux de violette, lys et lilas !





dimanche 18 septembre 2011

DIMANCHE 18 SEPTEMBRE 2011

Aujourd’hui, c’est dimanche : nous ne vendangeons pas et donc les troupes sont au repos. Par contre, pas de trêve pour les chais : les cuves ne s’arrêtent pas de fermenter les week-end !

Dès 8h, nous sommes à Villegeorge où trois cuves sont en fermentation ; les robes sont bien colorées, les arômes de fruits s’accentuent nettement. Trois remontages par demi-journée, rythme tranquille pour Jean-Denis et Mickaël. Lundi, ils réceptionneront les vendanges manuelles : nous finirons le ramassage de nos Merlots d’Avensan.

Un petit tour à Duplessis où Habib bichonne sa seule cuve (pour l’instant !). Belle couleur dans la baille où le jus en fermentation s’aère pour le bonheur des levures ainsi que la stabilisation de la couleur. Les arômes de fruits rouges embaument le cuvier : assurément ce sera du grand vin.

Nous terminons notre tour du matin par la dégustation des 9 cuves de La Tour de Bessan : les couleurs sont bien sombres, les tannins s’affirment à la cuvaison ; les premières parcelles rentrées vont finir tranquillement leur fermentation alcoolique, elles subissent aujourd’hui leur dernier remontage.

L’ambiance est décontractée : Romain chante, Hedi se fâche gentiment pour qu’il rebranche sa pompe avant que la baille déborde !

La météo est capricieuse : des giboulées se succèdent; nuages gris, averses, ciel bleu et magnifiques arcs en ciel ponctuent la journée.

Emilie et moi faisons le tour des parcelles à ramasser afin de préciser le calendrier des vendanges en tenant compte des spécificités de chaque chais.Un rythme plus calme avant d’aborder une seconde semaine de ramassage intense.

 

Samedi 17 Septembre 2011 – 6ème jour de vendange

Quand j’arrive  vers 7h à La Tour de Bessan, les ventilateurs qui extraient le CO2 fonctionnent à plein régime. Il est même difficile de respirer dans la salle de dégustation contigüe au cuvier. Par précaution, j’ouvre portes et fenêtres, laissant rentrer l’air frais du matin.

Nous avons sept cuves dont 5 en pleine fermentation, ce qui explique un pic de dégagement de gaz carbonique. Formé par les levures, ce gaz est inodore mais il fait chaque année quelques morts de trop. Nous avons une installation totalement sécurisée avec des détecteurs qui permettent de commander directement les ventilateurs. Quand la seconde vitesse ne permet pas d’atteindre un niveau de sécurité suffisant, c’est une alarme sonore qui se déclenche. Il est important d’assurer une protection à son équipe, d’autant plus que nos installations sont semi enterrées et que ce gaz s’accumule en partie basse.
Aujourd’hui, nous vendangeons à Ludon. Grâce à l’entraide familiale, Loïc vient conduire une seconde machine qui nous permet de ramasser l’ensemble des parcelles dans la journée. Les équipes sont fatiguées quand elles quittent le vignoble à 18h40 ; mais il faut encore une demi-heure pour atteindre le point de nettoyage et encore une heure pour nettoyer les machines et les désinfecter.




Nous avons la chance de travailler avec des personnes qui connaissent leur métier et l’enjeu de la récolte. Alain est venu nous assister, il est chef mécanicien sur une propriété voisine appartenant à un de mes frères. J’apprécie cette entraide qui nous permet de disposer de personnel compétent en supplément pendant cette période cruciale. Vive la famille !


Emilie, responsable de l’accueil, reçoit cinq personnes pour des ateliers assemblage, ce samedi matin. Ils ont l’air tout étonné de l’arrivée des remorques et regardent avec intérêt le travail du trieur qui élimine méthodiquement les quelques reverdons (petites grappes vertes) qui sont tombés dans la vendange.
Notre métier est de produire du vin mais aussi de partager notre savoir-faire avec ceux qui font l’effort de venir jusqu’à nous.

samedi 17 septembre 2011

VENDANGES 2011 : J5 – 16 Septembre 2011

Quelques gouttes à 8h30 ont lancé le concert des canons à grêle à Cantenac, petite averse à 15h30 aussi, mais ce sera tout pour la journée même si le ciel est resté globalement très nuageux.
Dégustation matinale de nos 7 cuves à La Tour de Bessan : les fruits rouges font leur apparition, les robes sont soutenues ; les densités descendent régulièrement : la fermentation alcoolique se déroule bien ; les températures sont maitrisées sous la barre des 23°C. L’extraction des tannins sera douce ; les remontages sont limités : pas plus du volume total de jus dans la journée.
A 10h30, Jacques Boissenot vient faire le tour des cuves : il a un palais remarquable et nous apporte ses conseils avec précision.
Nous commençons à vendanger à Duplessis, la machine est sortie et Jean-Claude est ravi de remonter à la place du conducteur. Nous formons Jérôme, toute jeune recrue. Les grains tombent facilement sans qu’il soit nécessaire d’augmenter la vitesse de battage : le raisin est sain et mûr. A la fin de la journée, la première cuve est pleine et nous avons ramassé plus de 2 hectares, le travail d’une journée avec  une troupe d’une trentaine de vendangeurs !
Habib est satisfait : la récolte est belle ; ce sera assurément une cuve de grand vin.

A Villegeorge, nous vendangeons notre première parcelle : une plante de Merlot de bel aspect. Les bennes vibrantes permettent à la vendange de passer directement de la remorque à l’érafloir-fouloir, il n’y a pas de conquet comme sur les deux autres propriétés. Jean-Denis et Mickal sont à la réception.
Petite ballade pour la troupe menée par Emilie : Viviane, Sylvia, Emilie et moi-même (très ponctuellement) ramassons les cépages du conservatoire : Cabernet-Sauvignon, Cabernet Franc et Carmenère. Il restera du Malbec et du Petit Verdot pour la prochaine fois. Les gardes vins s’alignent les uns à côtés des autres. Après vinification, nous pourrons tous les comparer.
Encore une journée de terminée, la surface ramassée est de 23% sur l’ensemble de nos vignobles, La Tour de Bessan venant largement en tête avec 36% (qui correspond à notre pourcentage de Merlot).

vendredi 16 septembre 2011

LA TOUR DE BESSAN : 4ème jour des vendanges

Les nuits sont fraîches et le matin la température reste clémente : 14°C à 7h30. Nos « amis » les moustiques sont toujours aussi voraces, mais notre troupe garde le cap sous la houlette de Thierry, notre chef de culture.
Dans la matinée, nos Merlots d’Arsac sont tous rentrés et l’équipe part pour Soussans ramasser les deux parcelles de ce même cépage.
Emilie décide de ramasser ses essais de cépages plantés sur la parcelle du  Conservatoire à côté de notre lieu de production. Au plein pic du soleil et sous les piqûres vicieuses des moustiques, les deux Emilie et moi-même partons à l’assaut des trois rangs d’Arinarnoa. Ce cépage est issu du croisement du Merlot et du Petit Verdot réalisé en 1956 par Pierre marcel Durquéty, chercheur à l’INRA de Bordeaux  et basque d’origine (d’où le nom donné à ce cépage). Les grappes sont bien mûres, les peaux se délitent nous laissant des trainées rouges sang sur les mains. Nous mettons les paniers de raisins directement dans l’érafloir-fouloir et remplissons un des petits gardes vins acquis pour cette occasion. Demain, nous ramasserons les 5 autres cépages ; le Merlot ayant été ramassé auparavant. Notre but est de comparer l’intérêt de chaque variété plantée sur le même terrain.
En quatre jours, nous avons vendangé un peu plus de 9 hectares de Merlot.
Demain, nous commencerons les vendanges à Duplessis.