samedi 3 octobre 2009

Une journée formidable



En ce samedi matin, nous attendons à 8h l’équipe du Fouquet’s : 15 personnes représentant les 300 salariés et de nombreux corps de métiers: les métiers de bouche et le service restaurant, la technique, la comptabilité, les finances, les  achats, le spa, les services de l’hôtel : butler et intendante, le service qualité…Nos hôtes sont ponctuels, le petit déjeuner se partage avec une partie de nos équipes, les autres étant dans les chais. Les présentations se font simplement dans une ambiance détendue et conviviale puis la troupe s’équipe : bottes et tabliers fournis par le Fouquet’s, polos par Villegeorge. Nous sommes étampés des deux logos. Eric Boonstopel qui dirige le Fouquet’s porte la hotte ainsi que Maître Cornette de Saint Cyr et Jérôme Schehr (DAF : directeur administratif et financier) ; Christian Rossi (directeur des Achats) disparait dans les rangs de vigne, accroupi pour couper les grappes, hélé régulièrement par un de ses équipiers qui s’amuse de cette proximité inhabituelle.



L’osmose entre ces deux mondes, celui du luxe de la capitale et celui de la terre médocaine, se fait naturellement. Thierry apprécie l’ambiance détendue mais travailleuse ; tout le monde s’entraide et se réjouit de la qualité de la récolte 2009. La grillade du déjeuner rassemble tout le monde, les discussions sont animées, amicales. Fierté de partager un métier d’un côté et saine curiosité de l’autre font bon ménage. L’ardeur de nos partenaires fait l’admiration des médocains, un respect mutuel s’installe sur des valeurs de travail, de qualité et d’amitié. Le programme est respecté au-delà de nos espérances ; nos hôtes parisiens se révèlent être des coupeurs efficaces et volontaires, les porte hottes ne sont pas en reste. On récolte 6 charges et demi, soit une cuve qui devrait donner ensuite environ 6 000 bouteilles !

Le bonheur se lit sur les visages fatigués en fin de journée.



Tout le monde se retrouve au cuvier autour de Jean-Denis pour voir cette fameuse cuve 23 qui matérialise notre récolte commune.


Le diner clôture cette mémorable journée ; des propos amicaux et des cadeaux s’échangent de part et d’autres. On promet de se revoir. La fin de soirée est chargée d'émotion au moment de se dire au revoir et à l'année prochaine.




Les merlots d'Avensan


La troupe se faufile entre les rangs à Avensan pour récolter une plante qui commence à prendre de l’âge ! Chez nous quand une parcelle n’a pas 10 ans, elle garde ce statut . Les grappes sont mûres, sucrées et conservent ce bon goût de fruit réservé à ceux qui n’ont pas dépassé la date de maturité. Au-delà, à  surmaturité, les Merlots tournent au pruneau, et perdent leur origine, celle du terroir qui les a vus naître. A Villegeorge, on est fier de nos racines ; on aime retrouver ce style unique, cette grâce, cette trame de tannins élégante, cette finesse de l’arôme. Jean Denis, au chai, tempère les cuves en fermentation pour mieux les « travailler » : deux remontages avec aération en début de fermentation ; on sent la fraise des bois, la violette et le cassis. Le 2009 est en train de se faire…Demain, un grand jour s’annonce : on attend 15 personnes de l’équipe du fameux Fouquet’s Barrière (vous savez, sur les Champs Elysées au coin de la rue Georges V). On va travailler ensemble, partager concrètement une journée de récolte. Encore une histoire fabuleuse à raconter.