dimanche 18 septembre 2011

DIMANCHE 18 SEPTEMBRE 2011

Aujourd’hui, c’est dimanche : nous ne vendangeons pas et donc les troupes sont au repos. Par contre, pas de trêve pour les chais : les cuves ne s’arrêtent pas de fermenter les week-end !

Dès 8h, nous sommes à Villegeorge où trois cuves sont en fermentation ; les robes sont bien colorées, les arômes de fruits s’accentuent nettement. Trois remontages par demi-journée, rythme tranquille pour Jean-Denis et Mickaël. Lundi, ils réceptionneront les vendanges manuelles : nous finirons le ramassage de nos Merlots d’Avensan.

Un petit tour à Duplessis où Habib bichonne sa seule cuve (pour l’instant !). Belle couleur dans la baille où le jus en fermentation s’aère pour le bonheur des levures ainsi que la stabilisation de la couleur. Les arômes de fruits rouges embaument le cuvier : assurément ce sera du grand vin.

Nous terminons notre tour du matin par la dégustation des 9 cuves de La Tour de Bessan : les couleurs sont bien sombres, les tannins s’affirment à la cuvaison ; les premières parcelles rentrées vont finir tranquillement leur fermentation alcoolique, elles subissent aujourd’hui leur dernier remontage.

L’ambiance est décontractée : Romain chante, Hedi se fâche gentiment pour qu’il rebranche sa pompe avant que la baille déborde !

La météo est capricieuse : des giboulées se succèdent; nuages gris, averses, ciel bleu et magnifiques arcs en ciel ponctuent la journée.

Emilie et moi faisons le tour des parcelles à ramasser afin de préciser le calendrier des vendanges en tenant compte des spécificités de chaque chais.Un rythme plus calme avant d’aborder une seconde semaine de ramassage intense.

 

Samedi 17 Septembre 2011 – 6ème jour de vendange

Quand j’arrive  vers 7h à La Tour de Bessan, les ventilateurs qui extraient le CO2 fonctionnent à plein régime. Il est même difficile de respirer dans la salle de dégustation contigüe au cuvier. Par précaution, j’ouvre portes et fenêtres, laissant rentrer l’air frais du matin.

Nous avons sept cuves dont 5 en pleine fermentation, ce qui explique un pic de dégagement de gaz carbonique. Formé par les levures, ce gaz est inodore mais il fait chaque année quelques morts de trop. Nous avons une installation totalement sécurisée avec des détecteurs qui permettent de commander directement les ventilateurs. Quand la seconde vitesse ne permet pas d’atteindre un niveau de sécurité suffisant, c’est une alarme sonore qui se déclenche. Il est important d’assurer une protection à son équipe, d’autant plus que nos installations sont semi enterrées et que ce gaz s’accumule en partie basse.
Aujourd’hui, nous vendangeons à Ludon. Grâce à l’entraide familiale, Loïc vient conduire une seconde machine qui nous permet de ramasser l’ensemble des parcelles dans la journée. Les équipes sont fatiguées quand elles quittent le vignoble à 18h40 ; mais il faut encore une demi-heure pour atteindre le point de nettoyage et encore une heure pour nettoyer les machines et les désinfecter.




Nous avons la chance de travailler avec des personnes qui connaissent leur métier et l’enjeu de la récolte. Alain est venu nous assister, il est chef mécanicien sur une propriété voisine appartenant à un de mes frères. J’apprécie cette entraide qui nous permet de disposer de personnel compétent en supplément pendant cette période cruciale. Vive la famille !


Emilie, responsable de l’accueil, reçoit cinq personnes pour des ateliers assemblage, ce samedi matin. Ils ont l’air tout étonné de l’arrivée des remorques et regardent avec intérêt le travail du trieur qui élimine méthodiquement les quelques reverdons (petites grappes vertes) qui sont tombés dans la vendange.
Notre métier est de produire du vin mais aussi de partager notre savoir-faire avec ceux qui font l’effort de venir jusqu’à nous.