vendredi 7 mars 2014

VINIPRO, PRIMEURS DU GRAND CERCLE ET RSE A PARIS

Mardi 4 Mars, avec le retour du soleil, nous sommes parties, Sylvia et moi déguster les primeurs du Grand Cercle. La dégustation avait lieu au Syndicat de Saint Emilion qui dispose d’un dégustoir parfaitement équipé.
Les échantillons des deux rives étaient tous dégustés à l’aveugle; nous ne connaissions que le millésime (bien sûr!) et l’appellation.
Des petits groupes de 4 à 5 personnes répartis dans la salle se sont partagés l’ensemble des échantillons.
Cela nous a permis de constater que ce millésime tant décrié avait été bien maîtrisé par la majorité des producteurs du Cercle. Quelques arômes de boisé trop présents venaient parfois perturber la dégustation mais l’ensemble était très convaincant.
Ce contrôle gustatif permet à chacun de savoir comment son vin se présente; nous allons tous recevoir un commentaire qui va nous aider à préparer nos échantillons pour les primeurs.

Ensuite, nous sommes allées découvrir le nouveau salon des vins : Vinipro, basé dans la foire exposition de Bordeaux Lac. La Passion des Terroirs avait un petit stand où Jacques et Camille officiaient. Nous avons pu discuter avec Sydney qui représente nos vins dans les restaurants bordelais. Il nous a aussi raconté quelques anecdotes sur les premiers salons Vinexpo organisés par son père; en particulier, la petite histoire d’une femme de ménage qui avait usurpé le badge de Robert Parker!
Nous avons fait la rencontre d’une jeune acheteuse lituanienne qui avait fait un malaise la veille (départ en ambulance!) mais qui revenait courageusement prospecter. Elle a dégusté avec attention une dizaine d’échantillons conseillés par Camille.
Quelques pas plus loin, l’équipe de l’Alliance des Crus Bourgeois se réjouissait de la fréquentation de son stand où l’on pouvait déguster une centaine de Crus reconnus en 2011.
Nous avons croisé Xavier Planty, co-propriétaire de Château Guiraud et co-organisateur de ce premier salon; il arpentait celui-ci pour prendre la température de l’événement.
Globalement, avec une fréquentation bien moindre que Vinexpo, Vinipro draine des cavistes et des restaurateurs de la région; beaucoup moins d’étrangers mais un petit courant d’affaires à ne pas dédaigner en ces temps difficiles.

Mercredi, c’était à Paris que je retrouvais mon ami Christian Rossi, directeur des achats de l’Hotel Fouquet’s Barrière ainsi que du célèbre Fouquet’s où Villegeorge est sur toutes les tables. Nous étions invités par Nora Barsali, présidente du club des  entreprises RSE et fondatrice du prix Defis RSE dont nous avions gagné un trophée l’an dernier.
Le déjeuner-débat avait lieu chez Suez-Environnement. Nous étions une vingtaine de personnes autour de la table, un certain nombre de directeurs de grandes entreprises représentait le gros des invités.
Assise à côté d’un jeune entrepreneur, Frédéric Coirier qui avait repris la société familiale, l’entreprise Poujolat (spécialisé dans les cheminées) de 1 600 salariés, j’écoutais attentivement l’intervention de Patrick Pierron, président de la plateforme RSE constituée en juin 2013. Il nous a parlé de son groupe de travail : une centaine de personnes divisées en plusieurs sous-groupes. Des réunions tous les quinze jours permettaient de faire avancer les dossiers et surtout de passer au-dessus des barrières de sémantiques, de taille d’entreprises afin de se réunir sur des positions concrètes afin de faire avancer les RSE (responsabilités sociales et environnementales). Le but était d’aboutir à des normes et non forcément un arsenal législatif.
Réagissant à cette éventualité, mon voisin de table se plaignait des difficultés administratives qui alourdissaient considérablement son travail de chef d’entreprise, en particulier dans la construction d’une nouvelle usine qui devait pourtant permettre la création de 30 nouveaux emplois.
Des témoignages intéressants ont eu lieu en fin de repas : un des intervenants nous a parlé des programmes d’insertion dans les zones en difficultés et en particulier de partenariat de formation avec certaines entreprises dont Cap Gemini. Un chef d’entreprise, ancien salarié d’EDF soulignait qu’il avait dû créer son propre centre de formation pour pouvoir trouver des salariés compétents.

Une réunion instructive menée de main de maître par Nora qui a su garder le tempo.