lundi 28 novembre 2011

La vigne soutient l'arbre

Participer à la replantation de la forêt permet à des groupes comme le Fouquet's Barrière et les vignobles Lurton de soigner leur bilan carbone ou de « développer durable ».

 

Depuis deux ans déjà, de nombreuses entreprises, locales ou non, viennent aider les Landais à replanter les arbres abattus par la tempête Klaus. Il y a moins de deux semaines, l'assureur Gan plantait des pins maritimes à Ychoux en partenariat avec l'Office national des forêts (lire par ailleurs). En 2009 et 2010, c'est la société Yves-Rocher (savons et produits de beauté), qui avait aidé Seyresse à planter 16 hectares de pins (soit 15 000 arbustes), alors qu'à Trensacq, la même entreprise investissait 50 000 euros pour reboiser 12 hectares.
Autre partenariat, celui du groupe papetier Gascogne, qui replantait au début de cette année plus de 15 000 arbres sur une parcelle de dix hectares à Garein, avec l'aide de Royal-Canin. Campagne d'image pour le producteur d'aliment pour animaux, mais soutien actif de la part de l'industriel local, qui a fait une collecte de fonds sur tous ses produits vendus, permettant de replanter 33 hectares. Un partenariat avec La Poste (vente de timbres) doit également donner de quoi planter plus de 20 000 arbres supplémentaires.
Reboisement expérimental
Hier, c'était à Losse, en partenariat avec la Communauté de communes du Gabardan, que l'on a planté plus d'un millier de feuillus, début du reboisement d'une parcelle de 36 hectares, sur laquelle seront plantés 37 000 arbres d'ici mars 2012. Une opération à laquelle ont participé de nombreux enfants des écoles voisines, cette dimension pédagogique étant confortée par la création future, au sein de la parcelle, d'un sentier découverte ouvert au public. Le reboisement est, par ailleurs, expérimental, dans la mesure où il est réalisé surtout à partir d'essences de feuillus, alternatives au pin maritime (notamment de feuillus avec le bouleau et le chêne), pour favoriser la biodiversité et explorer de nouvelles pistes donnant les moyens à la forêt de lutter contre les aléas climatiques et les autres attaques.
Cette plantation était aussi une opération de communication multiple associant le groupe Fouquet's Barrière à Paris et les vignobles de Marie-Laure Lurton, viticultrice dans le Médoc. Cela fait déjà trois ans que les deux sociétés assurent ensemble les « vendanges du groupe Fouquet's Barrière », pour lesquelles les personnels des deux entités assurent la récolte d'environ 1 hectare de raisin. La cuvée ainsi produite est vendue aux enchères pour financer l'achat des plants d'arbres. Les deux premières vendanges ont permis de constituer une cagnotte de 89 000 euros, la troisième (le Château Duplessis) étant promise à la vente au printemps prochain.
Pour le groupe Fouquet's Barrière, qui a travaillé avec les sociétés Ricoh et Prim'Azur, c'est l'occasion d'affirmer la démarche de développement durable dans laquelle il est engagé depuis plusieurs années, visant à mieux équilibrer son bilan carbone, à diminuer sa consommation d'eau, de gaz et de papier ainsi que sa production de déchets organiques.
Développement durable
Marie-Laure Lurton, engagée de son côté dans une protection raisonnée de ses vignobles, souligne « la protection de l'environnement exprimée par ces partenaires, ainsi que le modèle de dynamique qu'il permet de mettre en place dans le Gabardan, au côté de la ferme solaire ». Un écogeste auquel le groupe (qui comprend aussi le château Tour de Bessan et le château Villegeorge, ce dernier étant à la carte du Fouquet's) et son personnel ne sont pas insensibles.