mardi 20 décembre 2011

ASSEMBLAGE DU VILLEGEORGE 2011


Mercredi 14 Décembre : il est à peine 10h, Jacques Boissenot est déjà là avec Jean-Denis. Jean Cordeau arrive ensuite, puis Emilie Roullé et son ordinateur puis enfin le reste de l’équipe.
Il y a une semaine exactement, dans ce même lieu (salle de dégustation de Villegeorge), les mêmes personnes ont participé à la sélection du Château Duplessis 2011 ; mais les vins sont très différents : Duplessis se situe en AOC Moulis sur des terroirs argilo-calcaires et le vignoble de Villegeorge s’étend des terrains de graves de l’AOC Haut Médoc. Le style de ces deux crus est presque opposé : la finesse et l’élégance de Villegeorge, la puissance et la vivacité de Duplessis. Mais chacun de ces crus a ses adeptes fidèles.
Les 8 lots de vin de gouttes et les  6 lots de presse forment une ligne bien droite sur la table ; chacun sa place : il faut déguster dans l’ordre de la feuille de dégustation préparée par Emilie où sont indiqués le numéro de la cuve ou l’identité du lot, son origine (parcelle et cépage) et son volume.
Chacun déguste les vins en silence : d’abord Jacques Boissenot, puis moi-même, Emilie, Jean-Denis et le reste de l’équipe. Les mines sont concentrées, les notes viennent préciser les impressions gustatives. Quand tout le monde a fini, notre expert délivre ses conseils. Une ou deux cuves sont tangentes. On commence par l’assemblage du cœur du grand vin (les meilleures cuves) puis on fait 8 essais différents. Jean-Denis attrape les pipettes et les éprouvettes, Emilie lui donne les pourcentages : le lot A est suivi du B et ainsi de suite.
On goûte, on compare et on tranche : 2011 de Villegeorge ne représentera que 46% de la récolte totale. Il n’est pas question de dévaloriser ce cru ou de changer son style. Il sera élégant et charmeur, on y retrouvera ce petit nez de violette qui le caractérise. 55% de Merlot et 45 % de Cabernet Sauvignon, un bel équilibre qui lui permettra à la fois de bien se déguster jeune et de vieillir avec grâce par la suite.

Il n’y en aura pas pour tout le monde, qu’on se le dise !