samedi 24 septembre 2011

SAMEDI 24 SEPTEMBRE 2011

Encore un week-end de travail ! le ciel nuageux, la bruine, l’absence de soleil donne un ton grisâtre à la matinée. Il faut attendre midi pour que la machine puisse enfin commencer la récolte. Jean-Denis et Mickaël reçoivent leur première remorque à 13h ; le rythme est laborieux mais la vendange tombe bien, le raisin est mûr. A 16h, la parcelle est totalement ramassée.

A Duplessis, Habib a fait des équipes : Elisabeth est du matin et Jean de l’après midi. A La Tour de Bessan, Jean-Luc et Hedi assurent les remontages du week-end et l’écoulage dimanche soir de la première cuve : Romain se repose pour assurer le décuvage lundi matin !

Un petit point sur nos effluents ; ce sont tous nos rejets de chais : eaux de rinçage du matériel de réception et de vinification.

Chacun de nos sites est équipé pour retraiter ou récupérer ses effluents.
A Villegeorge, nous avons investi en 1997 dans une des premières stations d’épuration d’effluents viticoles : un bassin de stockage récupère toutes les eaux sales; des pompes assurent une aération importante avant que les rejets soient effectués sur un lit de sable. Tout est sous contrôle : il faut que les analyses soient confirmées pour que le rejet soit effectué.

A La Tour de Bessan, nous avons une cuve équipée d’un système d’aération. C’est un sous-traitant spécialisé dans la filtration sur osmose de ce type d’effluents qui vient régulièrement filtrer et rejeter les eaux propres dans le milieu naturel.

A Duplessis, les effluents sont récupérés dans une cuve extérieure que l’on vide régulièrement dans une station de traitement commune à plusieurs viticulteurs regroupés au sein d’une CUMA.

Quand on veut respecter l’environnement, il faut gérer les intrants comme les « rejets ».


VENDREDI 23 SEPTEMBRE 2011


Une journée de vendanges un peu lente en cette fin de semaine : à Duplessis, notre troupe effectue son dernier jour de ramassage dans les vieilles vignes, La Morere, les cabernets francs de Bégu puis la fin du Chalet. Les remorques sont espacées, les rendements sont faibles et les troupes fatiguées ; la chaleur de l’après-midi est difficile à supporter pour la majorité des vendangeurs.

On ramasse les Cabernets Sauvignon de Soussans à la machine : plusieurs pannes viennent interrompre ce chantier ; à 18h la moitié seulement a été récoltée, soit trois remorques uniquement. On remet au lendemain le reste de la parcelle.

Le temps s’étire, les mines sont fatiguées : deux semaines de travail sans interruption pour certains.

Les premières cuves de Margaux sont terminées : robe foncée, nez de fruits rouges, bouche tannique marquée par la présence de l’acide malique et des acidités qui ont remonté en fin de fermentation. Pour le moment, tout va bien.

Mais la prudence est de mise, le soulagement sera complet quand tout le vignoble aura été vendangé ; encore quelques jours de tension, à sonder la météo, les nuages et dans les parcelles, vérifier l’état sanitaire, l’évolution de la maturité… un millésime délicat à produire, mais dans mes souvenirs, j’ai connu bien pire au début de la décennie 90 ! Les derniers millésimes étaient trop faciles : 2011 est celui de la stratégie, de la réflexion, de la prise de risque maitrisée. Le professionnalisme est indispensable. Cette part de risque est motivante : rien n’est gagné mais rien n’est perdu ! A nous de faire les bons choix au bon moment !