vendredi 26 octobre 2012

DECUVAGE AU FEMININ

Depuis lundi les écoulages vont bon train à La Tour de Bessan. Jean-Luc a déjà pressé 5 cuves. La dernière, décuvée ce matin, a fait l’objet d’une attention toute particulière. En effet, Sylvia et Emilie ont entrepris de rentrer toutes les deux dans une cuve de 100 hl pour en sortir le marc.

La phase liquide de la cuve située sous le chapeau de marc a été vidée hier. C’est ce que nous appelons le vin de goutte. Ensuite, la cuve est ventilée pour extraire le maximum de CO2*  qu’elle contient (résultant de la fermentation) et prévenir ainsi l’accident tant redouté. Ce matin, le pressoir, après la désinfection préalable effectuée par Hedi, est avancé près de la cuve, sous la goulotte positionnée sur la porte de la cuve. C’est par là que le marc sera évacué. Ces dames sont prêtes, chaussées de leur botte en caoutchouc, elles descendent dans la cuve, armées de leur petite pelle rouge (les grandes blanches étant réservées à la gente masculine). En 45 minutes, le pressoir est rempli. Au fond de la cuve subsiste une couche où sont concentrés les pépins. Cette partie sera éliminée : il ne faut surtout par presser les pépins au risque d’avoir de la verdeur et des tanins amers dans les presses.
Au bout d’une heure, Sylvia et Emilie sortent de la cuve et livrent leur première impression. Elles sont ravies d’avoir relevé ce défi lancé par Jean-Luc qui pensait que ce travail était exclusivement réservé aux hommes ! Elles recommenceront la semaine prochaine.


A Villegeorge, Jean-Denis presse la cuve du Fouquet’s et entonne ses lots séparément, aidé de Mickaël et Daniel.

A Duplessis, les cuves ne présentent pas d’urgence. Nous attendrons la dégustation de samedi avec Eric Boissenot pour fixer le programme de la semaine prochaine.

*formule chimique du gaz carbonique totalement inodore mais souvent fatal dans les chais et cuviers en période de vinification