vendredi 11 décembre 2009

CHATEAU LA TOUR DE BESSAN 2009


Le grand jour est arrivé ! Jacques Boissenot est arrivé, ponctuel, suivi quelques minutes plus tard de Jean Cordeau. Nos deux conseils, l’un côté vin et l’autre côté vigne, s’apprécient et se respectent. Ils sont les deux piliers de la qualité, ceux dont l’objectivité est totale ; leur compétence est une garantie indéniable.
Il est 15h10, le silence se fait, chacun son verre (grippe AH1N1 oblige !), chacun sa feuille. Tout le monde est là : Emilie dirige l’opération, Jean-Luc officie et réalise en petits volumes les différents essais d’assemblage, Thierry s’est échappé un temps de la vigne, Jean-Denis a quitté Villegeorge, Jean-Baptiste observe.






Chacun des lots est dégusté avec attention ; on prend des notes. Jean Cordeau se perd dans les numéros : il est plus à l’aise dans les vignes à courir dans les règes. Il y a 12 lots de gouttes et 9 lots de presse. Les origines sont connues, les cépages aussi. Au fur et à mesure que nos papilles rencontrent ces vins, la mémoire de ces superbes vendanges nous revient : des images de soleil, de chaleur, de belles robes foncées presque noires, des odeurs de fruits mûrs, les épices des Cabernets Sauvignon…







Après le recueillement de la dégustation, vient la parole, l’échange. Jacques Boissenot nous donne son avis, la discussion s’engage. Puis ce sont les premiers essais d’assemblage : petit à petit le vin se construit. Une petite touche de ceci, une cuve en moins, de la presse en plus. Un pas en avant, trois pas en arrière…le suspense monte. Il faut respecter la qualité sans baisser les volumes ; à la recherche de l’harmonie, nous ne perdons pas le cap du chef d’entreprise responsable. Et enfin après quatre tentatives, l’ensemble naît, il pointe son visage ; il est gracieux, les tannins sont charnus, son parfum de fruits rouges et d’épices emplit la salle. Il a l’allure d’un grand vin, son ampleur et sa longueur. Que d’émotions autour de ce nouveau né ! Il est le résultat du travail de toute notre équipe : les hommes et les femmes qui passent de longues journées dans les vignes à tailler, plier, acanner, ébourgeonner, épamprer, relever…ceux qui conduisent les tracteurs pour travailler les sols, rogner, protéger et enfin toute l’équipe qui se retrouve autour des vendanges. Ensuite c’est le tour des maîtres de chais, vinification, assemblage, élevage…une chaine de métiers, solidaires autour de la qualité. Le second vin arrive ensuite : il est à la hauteur du millésime et de l’attente des consommateurs.

Il est 17h, il a fallu deux heures pour décider de la destinée du millésime ; il faut deux ans pour le finaliser !

lundi 23 novembre 2009

La date de la fameuse vente aux enchères approche!









UN PETIT RETOUR EN ARRIERE S’IMPOSE :

Il y a deux ans déjà, sur le salon Vinexpo, j’ai fait la connaissance de Christian Rossi, directeur des Achats du Fouquet’s Barrière ; présentés par Bruno David et mon frère Gonzague, nous avons rapidement dialogué, en particulier sur les valeurs environnementales que nous partageons dans nos entreprises. Une visite l’année d’après d’une équipe réduite du Fouquet’s a renforcé ces liens humains et professionnels. Château de Villegeorge 2001 est devenu tout naturellement le vin incontournable de la carte Club du célèbre palace parisien. Et de fil en aiguille est né ce projet un peu fou de faire vendanges communes.




NOUS VOUS INVITONS A UN EVENEMENT EXCEPTIONNEL

 «Nous vous invitons à une vente aux enchères pleine d’originalité. En effet, le vin n’est pas encore disponible, il commence à peine son élevage en barriques à l’heure où se fait la mise à prix. C’est une vente en primeurs. Mais ce vin a une histoire singulière : c’est le résultat d’un partenariat entre deux mondes différents (l’Hôtel Fouquet’s Barrière, symbole du luxe et le Château de Villegeorge, cru bourgeois du Médoc) unis autour des valeurs du développement durable. Bien plus qu’un symbole, c’est « ensemble » que les deux équipes ont vendangé la récolte 2009 le 3 Octobre. Les bénéfices de cette vente sont destinés à la reforestation d’une partie de la forêt des Landes, ravagée par la tempête de 2009. Au-delà de l’événement  médiatique, c’est une véritable aventure humaine que nous souhaitons partager avec vous. »




LES PERSPECTIVES




Notre équipe garde un souvenir ému de cette journée de vendanges et d’échanges. Les parisiens ont montré un grand intérêt pour le savoir faire de nos équipes. De nombreuses questions ont été posées mettant en valeur la complexité de notre métier de producteur et la qualification extrême de nos salariés. L’histoire ne s’arrête pas là puisque des petits groupes de salariés de Château de Villegeorge doivent aller au Fouquet’s passer une journée à la découverte des métiers nombreux de l’hôtellerie et de la restauration de luxe.
Une aventure humaine qui soude nos équipes et ouvrent leurs horizons vers des métiers partenaires de la production des vins.
Nous espérons de tout cœur que de nombreux amoureux du vin et des Landes participeront à cette première vente aux enchères d’une cuvée de faible volume et de grande qualité.



mardi 17 novembre 2009

VENDANGES 2009 : de l’importance de l’écoulage et des vins de presse



L’écoulage marque la fin de la phase de macération. Cette première étape est capitale dans l’élaboration des vins rouges : c’est  à ce moment là que se déroule la fermentation alcoolique et que les tannins et les anthocyanes passent de la partie solide du raisin dans la partie liquide. En effet l’écoulage consiste à séparer le « vin de goutte » : celui qui coule naturellement de la cuve de fermentation et que l’on pompe dans un autre contenant dit cuve d’écoulage. Ce vin de goutte est  tout simplement le jus de raisin fermenté (il n’y a, à ce stade, plus de sucres fermentescibles) enrichi des tannins et des anthocyanes qui se trouvent à l’origine dans la peau du raisin ainsi que des composés aromatiques, des polysaccharides qui donnent du volume au vin…. Ces polyphénols qui forment la structure du vin, sa colonne vertébrale (pour les premiers) et sa couleur (pour les secondes) sont extraits lors des remontages pratiqués pendant la fermentation alcoolique et aussi lors du contact marc/jus. L’aération pratiquée pendant cette période (lors des remontages avec aération) permet de fixer les polyphénols entre eux et d’atteindre une meilleure stabilité de la matière colorante dans le temps.
En ce qui me concerne, j’ai toujours utilisé les vins de presse lors de l’assemblage. Cela suppose que cette macération ne soit pas excessive (durée trop longue,  remontages trop nombreux, température trop élevée…) afin que le marc garde encore une partie de sa richesse en tannins et en polysaccharides. Les vins de presse résultent du pressurage des peaux à l’issue de la macération. Celles-ci sont enlevées manuellement des cuves : on parle de décuvage ; c’est un travail très fatigant car le décuveur rentre dans la cuve de fermentation après l’écoulage qui est suivi d’une période de dégazage ; il y fait chaud et le gaz carbonique peut se dégager encore au fur et à mesure que l’on vide la cuve. Il s’agit d’être extrêmement prudent : l’utilisation d’appareils de mesure du gaz carbonique est indispensable. Il est aussi nécessaire de tenir une bouteille d’oxygène à proximité.


Le marc est donc mis dans un pressoir pour obtenir le vin de presse. Toute l’habileté du maître de chais consiste à piloter le pressoir de façon à séparer les différentes pressées : en fonction de la pression exercée et tout en tenant compte de l’origine parcellaire du marc, on obtient deux voir trois presses différentes. Celles-ci sont goûtées (Emile et moi y passons beaucoup de temps, allant de chais en chais au fur et à mesure des pressurages) afin de faire des lots de qualité homogène. Ces lots de presses servent utilement à finaliser l’assemblage ;  c’est un concentré de tannins et il en faut peu pour modifier un assemblage (entre 2 et 8%). Il est important pour nous de réaliser des vins de presse qualitatifs en modulant macération, extraction et pressurage. La précision est plus grande lors de l’assemblage. Il faut reconnaître la grande qualité des presses du millésime 2009 : des notes de fruits murs, des tannins charnus et ronds, de la longueur sur les meilleures parcelles. Un extrait de vin de qualité pour mettre un point final à nos assemblages.

mardi 20 octobre 2009

Bilan des vendanges 2009


Après les vendanges, c’est l’heure du bilan. Nos vendangeurs ont parcouru des kilomètres, soit 230 km2, mais rassurez vous ils ne tournaient pas sur eux-mêmes ! D’un rang à l’autre, ils ont beaucoup marché. Ce sont 2 249 heures qui ont été consacrées à cette opération de cueillette manuelle du raisin.
Sur nos terroirs de graviers profonds (La Tour de Bessan et Villegeorge), nous avons récolté des Merlots qui affichaient entre 13.2 et 14.6 de degrés naturels tandis que les acidités en fin de fermentation s’élevaient à 4.5 en moyenne (g/l ). En ce qui concerne les Cabernets Sauvignon, leur taux d’alcool naturel s’étend de 11.6 à 13.1 avec des acidités supérieures à celles des Merlots. Quant aux IPT (qui mesurent la teneur en tanins, soit la structure du vin) ils sont élevés : de 52 pour les jeunes vignes à 84 pour les plus âgées.
A Moulis en terroir argileux, les Merlots sont restés plus modestes en terme de degré naturel (13° à 14°2) , ce qui est contraire aux habitudes; c’est notre cuve de vieux Cabernet Franc assemblés aux vieux Petit Verdot qui a gagné le concours avec ses 15° ! Quant aux acidités, comme toujours, c’est à Duplessis qu’elles sont les plus élevées : entre 4.12 et 4.57 sur les Merlots ; les Cabernets Sauvignon dépassent allégrement les 5.
Mais rassurons nous, ces teneurs en acides vont baisser du fait de la seconde fermentation : la malolactique (ce sont des bactéries qui interviennent) ; la disparition de l’acide malique (que l’on retrouve dans les fruits verts et qui est présent dans les raisins mûrs avec des teneurs allant de 1g à 3 g/l) qui se transforme en acide lactique (une fonction acide en moins et un goût plus agréable) permet aux vins de s’assouplir. Il faut donc attendre l’achèvement de ce deuxième processus chimique pour connaître le véritable équilibre du vin.

mardi 13 octobre 2009

Dernier jour de vendange!


Ces vendanges resteront comme les plus longues que j’aurai connu depuis 1981. Une belle récolte qui s’achève sur une journée plus fraîche que d’habitude (6°C le matin et 20°C l’après midi).
Hier, pour la première fois, c’est Duplessis qui a fini le ramassage avant les deux autres propriétés. Habib était très satisfait des cuves de Cabernet Sauvignon (Calenottes, les 3 Pièces, le Chalet): la couleur était au rendez vous et l’état sanitaire irréprochable.
Aujourd’hui Villegeorge a rentré ses derniers sauvignons ainsi que La Tour de Bessan. C’est à Margaux que l’on a commencé la récolte, c’est là aussi que l’on aborde les écoulages en premier. Jean-Luc, dès la dernière benne rentrée, a écoulé ses deux premières cuves de Merlot : des jeunes vignes dont les arômes de fruits rouges embaumaient le cuvier quand nos 23 touristes sont venus pour la « journée gourmande à Margaux ». On sait recevoir les visiteurs tout en rentrant la récolte !
Demain un petit aperçu chiffré de ce beau millésime.

vendredi 9 octobre 2009

L'avis de Jacques Boissenot


C’est l’anniversaire d’Emilie qui tombe en pleine vendange depuis quelques millésimes. Avensan est sous le brouillard matinal, il fait 16°C et on ramasse les Cabernet Sauvignon : d’abord Blanc et Rubio puis Bernet, une jeune vigne prometteuse plantée sur de beaux cailloux. Cette parcelle provient d’un remembrement (résultat de 20 ans d’échange et d’achats !).


Il est 10 h à peine quand après avoir fait notre tour (Duplessis, Villegeorge pour revenir à Tour de Bessan) nous retrouvons Jacques Boissenot. Celui-ci est encore sous le coup de l’émotion des vins servis samedi soir : Villegeorge 1976, 1985, 2003, 2006 ! C’est dans le plus grand silence que nous goûtons les premières cuves finies : notre conseil ne trouve pas d’intérêt à les goûter avant car le sucre masque souvent les tannins. Le verdict tombe : il faut écouler les premières cuves. Jean Luc commencera donc lundi soir pour presser le lendemain.


La récolte s’achève à 17h30. Une journée qui finit tôt, tant mieux pour les équipes qui commencent à trouver ces vendanges un peu longues !

jeudi 8 octobre 2009

Toujours pas de pluie

La matinée ne sera pas pluvieuse malgré les menaces de la météo ; les températures sont encore élevées avec 18°C au début du jour et 23°C avant le coucher du soleil.



Les Cabernets Sauvignon de Gondat sont finis ; on attendra la semaine prochaine pour ramasser la parcelle N°2 qui est mitoyenne mais pas encore à maturité. On vendange la dernière parcelle de Merlot de Duplessis, au lieu dit La Morère. Elle fait plus de 2 ha et remplit deux cuves (pas suffisamment au goût d’Habib !). Les bennes arrivent à 23°C ; heureusement moins chaudes qu’il y a quelques jours. Notre super cuve de vieux Cabernet Franc et Petit Verdot affiche 15° potentiel sur le bulletin d’analyses. Un record !


Les Cabernets Sauvignon sont riches : les degrés vont de 12.5 à plus de 13°. On attend demain Jacques Boissenot avec qui nous allons goûter toutes les cuves finies. Suspense !

mercredi 7 octobre 2009

Nos fameux petits verdots de Moulis


Il fait encore doux ce matin à Moulis quand nos vendangeurs viennent terminer les Petits Verdots. Mais le ciel reste un peu nuageux et la chaleur de la veille ne s’installe pas. Ce sera le premier jour de pluie puisque quelques gouttes tombent quand la dernière remorque arrive au chai vers 17h30.
Le tour des cuviers le matin est très satisfaisant : les premières cuves de Merlot terminées se bonifient à la macération ; elles prennent du volume, tout en conservant ce bon goût de fruit qui semble être une des signatures du millésime. Emilie a le sourire, Jean-Luc aussi ; nous savons que la mati­ère du grand vin de Tour de Bessan est là, pas d’angoisse pour les futurs assemblages. A Villegeorge, même chanson, tout est bon même si certaines  cuves sont encore trop sucrées pour que l’on puisse juger leurs tannins. Quant à Duplessis, la première cuve de jeunes vignes s’étoffant, le sourire est aussi sur tous les visages.
On a l’impression de vivre un conte de fée et ce ne sont pas les quelques gouttes qui tombent dans la soirée qui vont nous faire descendre de notre nuage.

mardi 6 octobre 2009

Troisième semaine de chaleur!...





Il fait chaud dès le lever du soleil : 20°C ; on se croirait en été! La troupe de vendangeurs diminue chaque jour, aujourd’hui nous avons mené encore un rang de moins! Retour sur La Tour de Bessan pour ramasser le matin quelques Cabernets  Sauvignon à Gondat, puis retour à Moulis pour continuer les vieilles vignes. Les Cabernets Franc de Bégu sont magnifiques comme nos petits Verdots ; ces deux parcelles rentrent systématiquement chaque année dans le Duplessis. Il y en a peu mais c’est du concentré de bons fruits et de beaux tannins. Nos vendangeurs rescapés souffrent, il fait 30°C et la vigne n’offre pas d’ombre. Dans les chais, les températures sont maîtrisées, mais il faut toute l’adresse des responsables de chais pour anticiper les pics. C’est une année chaude en tout point. Les nerfs sont mis à rude épreuve.

lundi 5 octobre 2009

Retour à Margaux

La chance continue à nous sourire puisque malgré les prévisions météo pessimistes, le temps reste incroyablement  chaud pour la saison. Nos troupes reprennent le chemin de La Tour de Bessan où les attendent les grappes bleutées de la parcelle N°4 ; cette fois-ci, c’est du Cabernet Sauvignon, plus dur à couper. Il faut presque la journée pour venir à bout de la parcelle tant la chaleur de l’après midi ralentit l’ardeur des cueilleurs. Dans les chais, à Moulis, Habib surveille avec attention les températures de ses cuves qui ont la fâcheuse tendance à grimper ; Sandrine l’aide à réaliser les remontages, arrosant scrupuleusement le chapeau de marc de chacune de ses protégées.

A Villegeorge, la cuve N°23, qui arbore l’insigne du Fouquet’s, est surveillée par Jean-Denis comme le lait sur le feu. Elle a droit à un refroidissement par ruissellement (c’est l’eau du puits !) et deux remontages espacés de plusieurs heures pour bien l’aérer et extraire les tannins et anthocyanes qui se cachent dans les peaux. A la vigne, les  cabernets continuent à mûrir. Il nous reste encore une semaine avant d’avoir tout vendangé.

samedi 3 octobre 2009

Une journée formidable



En ce samedi matin, nous attendons à 8h l’équipe du Fouquet’s : 15 personnes représentant les 300 salariés et de nombreux corps de métiers: les métiers de bouche et le service restaurant, la technique, la comptabilité, les finances, les  achats, le spa, les services de l’hôtel : butler et intendante, le service qualité…Nos hôtes sont ponctuels, le petit déjeuner se partage avec une partie de nos équipes, les autres étant dans les chais. Les présentations se font simplement dans une ambiance détendue et conviviale puis la troupe s’équipe : bottes et tabliers fournis par le Fouquet’s, polos par Villegeorge. Nous sommes étampés des deux logos. Eric Boonstopel qui dirige le Fouquet’s porte la hotte ainsi que Maître Cornette de Saint Cyr et Jérôme Schehr (DAF : directeur administratif et financier) ; Christian Rossi (directeur des Achats) disparait dans les rangs de vigne, accroupi pour couper les grappes, hélé régulièrement par un de ses équipiers qui s’amuse de cette proximité inhabituelle.



L’osmose entre ces deux mondes, celui du luxe de la capitale et celui de la terre médocaine, se fait naturellement. Thierry apprécie l’ambiance détendue mais travailleuse ; tout le monde s’entraide et se réjouit de la qualité de la récolte 2009. La grillade du déjeuner rassemble tout le monde, les discussions sont animées, amicales. Fierté de partager un métier d’un côté et saine curiosité de l’autre font bon ménage. L’ardeur de nos partenaires fait l’admiration des médocains, un respect mutuel s’installe sur des valeurs de travail, de qualité et d’amitié. Le programme est respecté au-delà de nos espérances ; nos hôtes parisiens se révèlent être des coupeurs efficaces et volontaires, les porte hottes ne sont pas en reste. On récolte 6 charges et demi, soit une cuve qui devrait donner ensuite environ 6 000 bouteilles !

Le bonheur se lit sur les visages fatigués en fin de journée.



Tout le monde se retrouve au cuvier autour de Jean-Denis pour voir cette fameuse cuve 23 qui matérialise notre récolte commune.


Le diner clôture cette mémorable journée ; des propos amicaux et des cadeaux s’échangent de part et d’autres. On promet de se revoir. La fin de soirée est chargée d'émotion au moment de se dire au revoir et à l'année prochaine.




Les merlots d'Avensan


La troupe se faufile entre les rangs à Avensan pour récolter une plante qui commence à prendre de l’âge ! Chez nous quand une parcelle n’a pas 10 ans, elle garde ce statut . Les grappes sont mûres, sucrées et conservent ce bon goût de fruit réservé à ceux qui n’ont pas dépassé la date de maturité. Au-delà, à  surmaturité, les Merlots tournent au pruneau, et perdent leur origine, celle du terroir qui les a vus naître. A Villegeorge, on est fier de nos racines ; on aime retrouver ce style unique, cette grâce, cette trame de tannins élégante, cette finesse de l’arôme. Jean Denis, au chai, tempère les cuves en fermentation pour mieux les « travailler » : deux remontages avec aération en début de fermentation ; on sent la fraise des bois, la violette et le cassis. Le 2009 est en train de se faire…Demain, un grand jour s’annonce : on attend 15 personnes de l’équipe du fameux Fouquet’s Barrière (vous savez, sur les Champs Elysées au coin de la rue Georges V). On va travailler ensemble, partager concrètement une journée de récolte. Encore une histoire fabuleuse à raconter.

jeudi 1 octobre 2009

Journée Vieilles vignes à Moulis

La journée s’annonce plus chaude dès le matin : 16°C ; les vendangeurs sont partis arpenter les règes au petit jour. Après la parcelle des Pommiers, ils ont vendangé les plus vieilles vignes de la propriété : le Chalet, mélange de Merlot et de Cabernet Franc . Le temps s’étire : beaucoup de marche pour un faible butin ! la récolte est maigre mais de grande qualité. Habib, Sandrine et Jérôme accueillent la vendange et soignent les premières cuves dans les chais de Duplessis.
A Soussans, on rentre la parcelle de Merlot de Cenot, qui fait partie des meilleures de La Tour de Bessan. Peu de rendement, une couleur d’encre, encore une belle cuve en perspective.
La fatigue commence à se lire sur certains visages ; mais il reste encore quelques longues journées en perspective avant de tout ramasser.

mercredi 30 septembre 2009

Soleil de plomb à Duplessis


Le jour se lève sous la fraîcheur matinale ; il fait 8°C quand notre troupe de vendangeurs part à l’assaut de nos vieilles vignes de La Morère à Moulis . La vendange est belle, Habib, qui dirige les opérations au cuvier, est très satisfait. Il se remémore avec émotion le millésime 1989, et compare la taille des grappes, la couleur du jus. L’après midi il fait 30° C dans la parcelle des Pommiers, les coupeurs sont en nage mais arpentent les rangs serrés (1 m entre chaque rang). A Villegeorge et La Tour de Bessan, on soigne avec attention les cuves qui fermentent, on leur prend la densité, la température, on les aère, les rafraîchit. Tout le monde a le sourire : il fait beau, la vendange est belle, la fatigue s’envole.

mardi 29 septembre 2009

Juillet en septembre...

Le temps reste remarquablement estival avec un record cet après midi à 29°C.


Après Villegeorge hier, nous retournons à La Tour de Bessan pour ramasser les quelques Cabernets Franc d’âge vénérable ( 45 ans) à Arsac puis notre plus vieille parcelle de Merlot de Soussans, pas loin de la tour de garde du XIIème siècle.


Nous commençons nos vendanges à Duplessis : sur sol argilo-calcaire, la maturité est toujours un peu plus tardive que sur les sols de graves de Villegeorge et La Tour de Bessan. C’est à Moulis que ce cépage est le plus représenté : 60% de notre surface viticole. Et pendant ce temps, dans les chais, les équipes s’activent autour des cuves en fermentation ; refroidissant les ardeurs des levures pour mieux allonger cette phase de la vinification, aérant le moût pour favoriser l’extraction de la couleur et des tannins et assurer le bon développement des levures.

lundi 28 septembre 2009

Premier jour de vendanges en Haut-médoc au château De Villegeorge



Aujourd'hui 28 Septembre, nous avons ramassé 3 ha 32 de nos Merlots de Ludon. Ceux-ci sont vinifiés à Avensan pour élaborer notre second vin. C’est par une journée ensoleillée, chaude l’après midi (28°C) que nous avons récolté ces parcelles. Nos deux premières cuves sont remplies ; Jean-Denis commence par les refroidir afin de ne pas commencer la fermentation alcoolique au-delà de 20°C ; les levures souffrent quand le moût chauffe trop mais elles mêmes lors du processus de fermentation (transformation du sucre naturel en alcool) sont la principale cause d’élévation thermique. D’autre part, elles supportent mal l’alcool qu’elles produisent. Il est donc essentiel pour le maître de chais de s’assurer par la régulation thermique, l’aération et les remontages de la bonne conduite de ces microorganismes capricieux.

dimanche 27 septembre 2009

Episode n°5 au Château La Tour De Bessan

Samedi et dimanche

Alors que les vendangeurs profitent d'un week-end de repos bien mérité, l'équipe du chai de la Tour de Bessan s'active. Les 7 cuves sont en pleine fermentation. Après les avoir dégustée le matin, nous établissons le travail à faire pour la journée : fréquence et durée des remontages. Le but est de toujours  s’adapter au potentiel de chaque cuve. Ce qui surprend le plus cette année, c'est la couleur : après 2 jours d'encuvage, les jus ressemble à de l’ encre. Impressionnant ! En ce dimanche matin un peu frais, à l’intérieur du chais se dégage un parfum de fruits rouges



Il est temps d'aller faire un tour de vigne. Le soleil commence déjà à briller et on perçoit la chaleur de ses rayons. Le vignoble est calme, à part quelques tirs de chasseurs au loin. On est dans le Médoc tout de même! C'est le moment de goûter les raisins et d'établir le programme de ramassage pour la semaine suivante. Comme d’habitude ce sera la plus active : la surface à vendanger est plus importante. On doit poursuivre la récolte des merlots ( Soussans, Avensan puis Moulis), entamer celle du Cabernet Franc (Arsac) et peut être commencer celle des cabernets sauvignon les plus précoces (Cantenac). 





Le fameux été indien doit continuer toute la semaine prochaine. Une chance pour nous : des conditions parfaites pour obtenir une maturation complète sur l’ensemble de notre vignoble.

vendredi 25 septembre 2009

4ème journée de vendanges à Tour de Bessan :







Le jour se lève, il fait presque 14°C. Les vendangeurs apprécient la fraîcheur matinale tandis qu’au chai les remontages laissent échapper des effluves de sucre candy, de levures et de fruits rouges , notamment de fraise . Encore une belle journée ensoleillée qui se termine plus tôt. A 15h , nos valeureux vendangeurs ont terminé la parcelle N°16, nos Merlots de Cantenac. On finit la journée avec 7 cuves de ce cépage ; on reviendra mardi ramasser les cabernet francs. La troupe a vendangé 7,5ha en 4 jours. Tout le monde est harassé, ravi des trois jours de repos qui les attend.







Au chai, Jean-Luc et son équipe vont continuer les remontages tandis qu’Emilie et Marie-Laure suivront l’évolution des cuves ainsi que celle des raisins qui attendent le moment de la récolte.

3éme journée de vendanges à Tour de Bessan



Le jour se lève avec un léger voile mais la température passe vite de 16°C à…30°au cœur de l’après midi.

Dégustation matinale de toutes les cuves : les couleurs sont superbes ! la première cuve est à peine partie en fermentation. Les levures se sont d’abord bien développées : il faut qu’elles soient nombreuses avant de consommer tous ces bons sucres naturels. Jean-Luc, Emilie, Jean-Baptiste et moi, découvrons avec émotion (c’est la première cuve de 2009 !) des arômes de fraise des bois, de framboises et de cassis. Elle est belle et elle sent bon ; ce jus sucré est délicieux, on attend avec impatience l’heure où les tannins vont apparaître ; on les espère ronds et charnus…suspense ! La troupe est repartie à l’assaut des parcelles : fin de la fameuse N°6 qui a montré sa régularité, la N°5, qui a subi la grêle de Mai présente une plus grande hétérogénéité mais le tri est sélectif et écarte (merci Sandrine !) les grappes non conformes (millerandées ou présentant de la coulure). Le travail se poursuit dans la bonne humeur ; le rythme reste soutenu : entre 2,5 ha et 3 ha par jour !

Pour le moment tous les paramètres sont favorables à notre nouveau né. Le reste du vignoble continue à mûrir sous le soleil estival.

mardi 22 septembre 2009

Premier Jour des Vendanges 2009


A 7h30, le brouillard enveloppe le chai ; 8h les conducteurs de tracteurs (Tony, Daniel et Jean-Claude) viennent préparer leurs remorques. Les premiers vendangeurs arrivent alors que le jour se lève. A 8h30, les 28 coupeurs s'élancent le panier à la main. Les porteurs de hottes suivent.Thierry a fait l'appel et Sandrine a distribué le règlement interne rédigé par Emilie. Chacun doit adapter les bons gestes pour que le ramassage soit fait dans les meilleures conditions possibles.La première parcelle est finie au bout d'un aller-retour : ce sont les plantes de notre conservatoire.Ensuite la troupe se déplace sur nos parcelles d'Arsac pour continuer la récolte des plantes, des jeunes vignes de Merlot peu chargées aux grains de petit diamètre. La chaleur gagne dans l'après midi pour finir à 27°C avec un beau soleil. Les troupes sont fatiguées quand s'achèvent la récolte à 16h30. Mais l'équipe technique est satisfaite : raisins sains, couleur rouge violacée, richesse en sucres...Le premier remontage, les premières analyses...Jean-Luc et Hedi ont le sourire. Nous aussi! La récolte 2009 débute dans les meilleures conditions possibles.

lundi 21 septembre 2009

Le Blog de Marie Laure Lurton jour-J

Bonjour à toutes et à tous,

Le lancement du Blog officiel des Vignobles Marie-Laure Lurton, c'est aujourd'hui !!
Une date à retenir le lundi 21 Septembre 2009, une journée avant les vendanges 2009...

Le fruit d'un an de travail arrive à terme. Le millésime 2009 en quelques mots :
qualité, bon raisin, bonne maturité.

Les vendanges nous permettent de juger des effots réalisés aux vignobles toute l'année...

Le premier reportage photo arrive demain soir, avec notre troupe. Pour plus d'informations, n'hésitez pas à consulter notre site web : www.marielaurelurton.com et
notre groupe Facebook : Marie-Laure Lurton, créatrice de vins...

Pour finir une citation sur le vin :
" Si le vin disparaissait de la production humaine, il se ferait dans la santé et dans l'intelligence un vide, une abscence plus affreuse que tous les excès dont on le rend coupable. "
Charles Baudelaire