jeudi 30 septembre 2010

Les vendanges 2010 - Mercredi 29 Septembre

Il est 7h15, une légère buée couvre le pare-brise. Le thermomètre annonce 10°C, il fait légèrement plus chaud qu’hier.
Un bref passage à Benqueyre pour récupérer des étiquettes et faire le point des habillages en cours. Serge, Sandrine et Bruno sont au travail dès 7h30 pour affiner le programme de conditionnement.
A 8h, Jean-Luc et Hedi arrivent pour assurer les remontages à La Tour de Bessan aidés de Romain qui est en apprentissage. Il prépare un Bac Pro à Blanquefort mais connait déjà les équipes permanentes car il a participé aux travaux en vert (épamprage, effeuillage) et aux vendanges 2009.
Jean-Luc relève les densités et les températures de chaque cuve. Ensuite avec Emilie, nous goûtons tous les trois les échantillons qu’il a prélevés. La cuve 1 est moins expressive sur le plan aromatique, elle semble plus souple qu’hier ; la numéro 2 garde son goût « sauvage », fruits des bois, épices ; la 4 semble un peu fade, deux remontages d’aération lui seront prodigués ; la 5, plus prometteuse aura droit au même traitement. La 7 et la 8, rentrées la veille, sont encore au stade de jus de fruits. Elles vont être levurées dans la matinée, et démarrerons la fermentation alcoolique à basse température (17°C).
Nous partons à Villegeorge voir la troupe qui ramasse la plante de la Bâche. Nous leur portons le café, pour la pose traditionnelle du milieu de matinée. Nous soignons nos équipes : le travail est dur, les vignes basses et nos méthodes exigeantes. Chaque année, les habitués reviennent et amènent famille et amis. Thierry, notre chef de culture, gère le recrutement et dirige la troupe pendant toute la période des vendanges. C’est un maillon indispensable au bon fonctionnement de cette récolte manuelle. Il est rentré dans l’entreprise en 1994, c’est un pilier de l’encadrement sur lequel j’ai toujours pu compter. Il sait se faire respecter tout en gardant une bonne ambiance au sein de la troupe : le travail est fait avec goût et bonne humeur.
Au cuvier, pas loin de l’église d’Avensan, Jean-Denis et Mickaël réceptionnent la vendange. Les bennes vibrantes alimentent directement le fouloir-érafloir. Il faut être précis en reculant la remorque (Franck, dont c’est les premières vendanges, recule avec attention, aidé par Jean-Claude qui est un chauffeur habitué et compétent) ; cela prend plus de temps de vider les bennes et parfois les coupeurs attendent entre deux voyages. « Je préfère que la troupe fasse une pause et que la charge passe dans de bonnes conditions » me dit Emilie, satisfaite de la qualité des raisins. Je l’approuve totalement.
A 14h, les vendangeurs ont fini le programme de ramassage et rentrent chez eux : la semaine de travail est terminée.
Dans le même temps, Emilie Van Maele et moi, accueillons un groupe de touristes américains amenés par Pascale Bernasse, the French Wine Explorers (www.wine-tours-france.com). Wendy Narby, qui connait parfaitement le vignoble bordelais, les accompagne. Très studieux, ces visiteurs écoutent avec attention nos explications sur la vinification. Le matin, ils étaient à Paloumey (chez mon amie Martine Cazeneuve) où ils ont coupé les raisins ; après le déjeuner sur place, ils sont venus découvrir une seconde propriété des Médocaines : Château La Tour de Bessan. Après la démonstration d’un remontage avec aération par Hedi et Romain, nous passons à la dégustation des moûts en fermentation. Etonnant ! Ils ont du mal à imaginer cette boisson noire, sucrée et légèrement pétillante, comme les prémices d’un vin!
De retour en salle de dégustation, ils dégustent le millésime 2006 ainsi que les vins des deux autres Médocaines : Château Loudenne (Florence Lafragette) et Château du Taillan (Armelle Falcy-Cruse). Une équipe reste une équipe : 4 femmes et 4 vins !
Demain, nous ramasserons à la machine ; en particulier quelques cabernet sauvignons pour faire notre vin rosé : bébé d’Emilie qui le destine à sa clientèle normande ; sa qualité en 2009 nous a amené d’autres marchés ; il est prévu d’augmenter un soupçon le volume (il reste largement en dessous de 3 000 cols !)



mercredi 29 septembre 2010

Les vendanges 2010 - Mardi 28 Septembre

C’est notre quatrième jour de vendange. Il fait froid ce matin malgré le ciel bleu. La troupe est toujours sur le plateau d’Arsac pour ramasser les jeunes vignes de Merlot : la 3 bis, la N°4.
Les premières bennes arrivent à 5°C, pour atteindre 20°C en fin de matinée. La récolte est saine mais plus abondante sur ces parcelles. Nous finissons notre seconde cuve de 150hl, et passons sur une 75hl. En début d’après-midi, nous changeons de commune : on ramasse à Soussans près de la tour du XIIIème siècle qui donne son nom à notre cru. On vendange une très bonne parcelle (elle rentre année après année dans le grand vin), La Pompe ; elle est mûre, saine et vient remplir une cuve de 60hl, la numéro 8.
Les premières cuves sont en pleine fermentation : elles dégagent du gaz carbonique. Il faut être très vigilant car ce gaz inodore est toxique pour l’être humain. Comme le cuvier est semi enterré, nous avons installé un système de contrôle automatique du CO2. Deux capteurs mesurent en permanence le taux de gaz ; ils sont installés en partie basse car c’est là où ce produit de fermentation des levures, plus lourd que l’air, s’accumule. Le matin, comme le cuvier est totalement fermé la nuit, la ventilation est à plein régime : l’air se renouvelle automatiquement grâce à de puissants ventilateurs disposés sur les côtés et sur le sommet du cuvier. Si le seuil de toxicité est dépassé, une alarme sonore se déclenche, son bruit est intolérable et tout le monde est obligé de fuir à l’extérieur du bâtiment : les tympans vibrent, ce qui est insupportable.
Nos dégustations quotidiennes nous permettent de suivre avec précision l’évolution de la fermentation alcoolique et les effets de la macération. Les tannins de notre première cuve semblent durs malgré la grande quantité de sucre qui n’est pas encore fermentée. Nous décidons de limiter les interventions (deux demi-remontages) ainsi que la température (25°C).
La cuve numéro 2 garde sa typicité et son goût de fruits sauvages, les tanins sont à peine perceptibles. Elle a devancé la cuve numéro 1 : sa densité est plus basse du fait d’une fermentation alcoolique plus rapide. Notre cuve N°3 est très aromatique ; c’est notre chouchou ! On attend beaucoup de cette parcelle, va-t-elle répondre en retour ?
A Villegeorge, Jean-Denis et Mickaël sont prêts. On leur annonce que la vendange arrive demain : la plante de la Bâche est à point, on devrait faire une cuve de 100hl dans la journée.
Il est 18h30, Emilie et moi regardons attentivement les résultats des derniers contrôles de maturité. Nous échangeons nos points de vue ; l’évidence pour nous est bien celle-là : il faut arrêter la troupe après les Merlots de Villegeorge. Ceux de Duplessis ne sont pas tout à fait mûrs et les parcelles de Soussans (Margaux) sont à attendre, ainsi que la Vieille vigne de Villegeorge. Demain, il faut mettre le frein : difficile à comprendre pour nos équipes qui sont lancées. Cela demande parfois de l’énergie pour arrêter le train en marche ! Mais c’est pour la bonne cause : ramassons quand le raisin est mûr, ni trop tôt, ni trop tard.



mardi 28 septembre 2010

Les vendanges 2010 - Lundi 27 Septembre

Il n’est pas 8h quand les chauffeurs arrivent : Tony, Daniel et Franck se frottent les mains, leurs souffles s’échappent en buée ; il fait froid : 7°C !
La troupe de vendangeurs est en pleine forme : le week-end leur a fait du bien. Ils ne feront qu’une bouchée de la parcelle N°5 (encore du Merlot, bien sûr). Les bennes se succèdent : 14 dans la journée. Nous menons 14 rangs, soit 28 coupeurs et 7 porte-hottes. Deux personnes sont au tri : la table est posée sur la benne à vendange ; à part quelques baies abimées par le soleil, la récolte est belle. Nous remplissons notre première cuve de 150hl et en entamons une seconde.
La dégustation des premières cuves, en pleine fermentation, laisse percevoir les tannins. Nous préférons jouer la prudence et limiter les remontages : deux demi-remontages avec aération nous semblent suffisants. Le rapport marc/jus est inversé : petites baies, beaucoup de peaux et peu de jus. Les températures de macération seront limitées à 26°C.

Les petites cuves de 100hl offrent aussi une surface de macération importante : nous préférons jouer avec la durée de macération ; les tannins vont s’extraire au cours du temps, en douceur, ils seront plus qualitatifs. Il faut aussi faire attention aux degrés élevés : à 14°d’alcool les tannins passent plus facilement dans le jus.
Nous continuons à suivre le vignoble : quelques prélèvements sur Ludon. Les baies ont grossi depuis une semaine ; la maturité approche, encore quelques jours avant la vendange.

Une escapade à Brane Cantenac où mon frère Henri a investi dans une nouvelle réception de vendanges. Les bennes vibrantes sur coussins d’air font un travail fantastique : les raisins sont parfaitement respectés ; Il n’y a pas du tout de jus au fond de la remorque et le tri semble presque inutile. Après l’éraflage, les baies sont triées par une machine électronique : une soufflerie éjecte les grains non conformes (peaux abimées, raisins verts, morceaux de rafles…) ; la vitesse est vertigineuse et le résultat étonnant.
Emilie a les yeux qui brillent : une petite commande pour l’an prochain ! Gardons la tête froide ! Enfin, il est vrai que quelques bennes vibrantes ne seraient pas superflues !


A La Tour de Bessan, la journée se finit plus tôt : l’équipe de nettoyage (Romain et Franck) s’active autour de la zone de réception et finit son travail à 18h15. Ils sont trempés mais satisfaits de leur journée !





lundi 27 septembre 2010

La seconde édition des « Vendanges du Fouquet’s » avec Marie-Laure Lurton



Pour la deuxième année consécutive, l’Hôtel Fouquet’s Barrière et Marie-Laure Lurton, créatrice de Grands Vins donnent le coup d’envoi des « Vendanges du Fouquet’s 2010 ». Une opération de soutien en faveur du reboisement de la forêt des Landes. Yolaine de La Bigne et Philippe Faure-Brac parrainent le millésime 2010.

Une grande dame du vin qui a du coeur
Marie-Laure Lurton, à la tête de trois magnifiques propriétés dans le Médoc : le Château La Tour de Bessan en appellation Margaux, le Château de Villegeorge en appellation Haut-Médoc et le Château Duplessis en appellation Moulis en Médoc, s’est fait un nom dans la création de grands crus. Ses vins, Marie-Laure les veut élégants, expressifs, authentiques et fidèles à l’expression de leur terroir. Des vins qui lui ressemblent.
Si Marie-Laure est reconnue pour la qualité de ses vins, elle l’est également pour son engagement en faveur de la défense de l’environnement. Investie d’une philosophie pour guider la vigne en agriculture raisonnée, Marie-Laure Lurton s’est engagée depuis 10 ans dans une démarche active de protection des terroirs et d’une manière plus large dans le développement durable.
Les vendanges avec l’Hôtel Fouquet’s ne sont donc pas le fruit du hasard…

L'Hôtel Fouquet's, un palace parisien engagé
Ouvert en 2006, l’Hôtel Fouquet’s Barrière est l’un des hauts lieux de la gastronomie et de la culture parisienne qui dès le départ s’est positionné sur les enjeux du développement durable en initiant le Luxe Respectable®.
Tout est fait pour respecter l’environnement naturel et protéger les ressources de la planète, qu’il s’agisse de la gestion des flux, du recyclage, de l’isolation ou surtout des services offerts à la clientèle et par lesquels l’hôtel entend faire partager à ses hôtes et sans renoncer au plus haut niveau du luxe, son engagement pour un nouvel art de vivre, moderne et responsable, à la française.

Marie-Laure Lurton et l'Hôtel Fouquet's "assemblés" pour la défense de la forêt des Landes
L’idée est née en 2009, sous l’impulsion de l’Hôtel Fouquet’s Barrière et de Marie-Laure Lurton, de s’associer autour d’un projet commun en créant « Les Vendanges du Fouquet’s », une récolte mise aux enchères pour financer le reboisement de la forêt des Landes et la recherche sur la biodiversité.
Rappelons que les vendanges 2009 du Château Villegeorge de Marie-Laure Lurton ont permis de récolter 50 000 €.
Cette somme sera d’ailleurs remise officiellement, lors de la journée d’ouverture des « Vendanges du Fouquet’s 2010 », le vendredi 1er octobre à Losse dans Les Landes, en présence du directeur général de l’Hôtel Fouquet’s Barrière Pierre Ferchaud, de Marie-Laure Lurton et du Président de la Communauté de Commune du Gabardan, Serge Jourdan.

"Les vendanges du Fouquet's 2010" au Château La Tour de Bessan
Après le Château Villegeorge en 2009, Marie-Laure Lurton a choisi cette année de faire découvrir la magie de Margaux, en organisant les vendanges du Château La Tour de Bessan. Elles débuteront le samedi 2 octobre avec les équipes de l’Hôtel Fouquet’s Barrière et celles des Vignobles Marie-Laure Lurton.
« Les Vendanges du Fouquet’s » conçues comme un projet à la fois écologique, humain et social, sont l’occasion pour les salariés des deux entreprises, représentés dans une diversité de fonctions et de niveaux hiérarchiques, d’échanger leurs savoir-faire et de s’inscrire dans une démarche RSE (responsabilité sociale des entreprises).
Que la récolte soit bonne !

La récolte 2010 mise aux enchères au Fouquet's
Le 6 décembre prochain, se tiendra la soirée de « La Ventes aux Enchères du Fouquet’s » parrainée par Yolaine de La Bigne, militante écologiste et fondatrice de Néoplanète et Philippe Faure-Brac, meilleur sommelier du monde.
Cette année, « La Vente aux Enchères du Fouquet’s » procédera à la vente de la récolte 2010 du Château La Tour de Bessan, avec en exclusivité, de prestigieux grands contenants signés par la famille des Lurton. Cette deuxième édition proposera plus de 1500 flacons, pour le plaisir des amateurs.


Rendez-vous le 6 décembre à l’Hôtel Fouquet’s Barrière, pour une vente aux enchères millésimée.

Les vendanges 2010 - Weekend des 25 et 26 Septembre

Samedi et dimanche, c’est Jean-Luc, le maître de chais du Château La Tour de Bessan et Hedi qui assurent les remontages et le suivi des cuves ; le reste de l’équipe profite de ce week-end pour se reposer. Tout le monde sera là samedi prochain pour nos vendanges avec l’équipe de l’Hôtel Fouquet’s Barrière.
Emilie et moi arrivons à 9h pour déguster les cuves après remontages : les couleurs sont intenses, noires sur les deux premières : on dirait du jus de cassis ! Les arômes de fruits se développent : le première cuve sent les fruits noirs, la seconde a des accents un peu plus sauvage : la mûre que l’on ramasse le long des haies domine. La mousse qui s’étale dans les bailles lors des remontages est devenue plus épaisse, plus dense. La fermentation alcoolique bat son plein : les levures sont en phase exponentielle. Le jus (l’alcool est en train de se former mais n’est pas encore perceptible en dégustation) noir, encore très sucré, a des parfums de fruits frais ; on a l’impression de croquer directement dans du cassis, des framboises, puis des mures sauvages. Les débuts sont prometteurs !
Emilie et moi allons arpenter le vignoble : il faut suivre l’évolution de la maturité, surveiller l’état sanitaire et préparer le planning de demain. Le plateau d’Arsac est notre champ d’investigation : nos pieds foulent le sol caillouteux, nos pas brisent le silence de la campagne. Le ciel est bleu, le fond de l’air est frais : c’est l’automne malgré le feuillage bien vert du vignoble. Nous commentons nos observations, confrontant nos avis. Nous sommes d’accord sans négociation préalable : on va vendanger la parcelle N°5 et on continuera ensuite à vendanger les jeunes vignes de Merlot. Emilie appelle Thierry pour lui donner le programme ; Jean-Luc est mis au courant dans l’après-midi : il sait quelle cuve remplir.
Demain, nous entamerons une longue semaine de vendange. Ce millésime ne réserve pour le moment que de bonnes surprises.



Les vendanges 2010 - J2

Vendredi 24 Septembre, les vendangeurs sont là à l’heure ; il est 8h30, chacun prend son rang. Thierry Reyne pointe les personnes présentes et donne les instructions de tri : éliminer les grappes flétries.

On termine la parcelle N°16 en milieu de matinée après avoir subi une belle averse : courte mais abondante, cela fait penser aux giboulées. Les vendangeurs sont trempés et doivent changer de vêtements : on a perdu une demi-heure se désole Thierry.

Au chai, les remontages se succèdent sur les cuves entre les arrivées de vendanges. Le rythme est calme : seules deux cuves sont pleines ; la troisième est entamée. Nous nous fixons l’objectif de la remplir et de stopper les vendanges pour la journée. Il faut donc apprécier la quantité de vendanges dont on a besoin et transmettre cette demande à Thierry. Jean-Luc commande deux bennes, mais leur tonnage variant, il se retrouve avec une charge de trop et la cuve pleine ! Cela fait partie du jeu : à nous de trouver une solution ! Nous décidons de remplir un petit garde-vin plutôt que de laisser cette belle récolte au fond de la cuve suivante qui ne sera complétée que lundi.

Les raisins sont sains mais la parcelle N°6 ramassée dans la journée montre quelques discrets signes de fatigue : les peaux commencent à céder sous les doigts, les rafles sont bien rouges, quelques grappes flétrissent. Les indices de maturité sont bons : taux de sucre supérieur à 14° (largement suffisant !), une acidité totale de 3,6 g/l ; la maturité des pépins est bonne, la quantité d’anthocyanes (matière colorante) importante, les tanins qui donneront la structure sont aussi présents en abondance. Tous les paramètres sont bons ; la vigne a tout donné, il faut la libérer de ses raisins sous peine de perdre du fruit, de la fraîcheur et de voir les quelques baies légèrement pourries porter la contagion à leurs voisines.

Les prélèvements continuent. Nous avons besoin de connaitre l’évolution des parcelles : Jean-Denis fait le point sur les Cabernets de Villegeorge, Habib prélève les Cabernet Francs de Duplessis. Tony nous prépare les jus en écrasant les baies qu’Emilie et moi analysons ensuite. La densité corrigée de la température nous donne le sucre potentiel, l’acidité est mesurée à l’aide d’un indicateur coloré et de l’ajout de soude dans 5 ml de jus. Nous observons les couleurs, goûtons les jus. Les Cabernets peuvent attendre une semaine supplémentaire, ils sont extrêmement prometteurs.
Les coupeurs partent vers 16h30, le chai fait passer la dernière remorque ; puis c’est le début du nettoyage : il faut 2 heures pour enlever tous les débris végétaux (peaux, pépins) et rincer le jus ; désosser complètement le fouloir-érafloir pour le nettoyer dans les moindres recoins.

La journée commencée avant 8h se termine après 19h. Le rythme est pris !




vendredi 24 septembre 2010

Les vendanges 2010 - J1

Comme chaque année, la pression monte à l’approche des vendanges ; nous avions programmé l’accouchement précoce le 20 septembre et il est repoussé au 23.
Les équipes sont prêtes : depuis quelques jours, elles harcèlent Thierry Reyne, notre chef de culture qui dirige la troupe de vendangeurs, pour savoir « quand ». Quand commencent les vendanges ?
C’est une question très importante pour les vendangeurs mais ils ont du mal à comprendre que la réponse n’est déterminée qu’au dernier moment, malgré la compétence de l’équipe technique et son passé (26 millésimes pour l’une et le 12ème pour la seconde !). C’est le top départ qui annonce la délivrance ! Celle de l’équipe dirigeante, qui prend la responsabilité de lancer le ramassage de la récolte, soulagée de laisser l’énergie des vendangeurs se libérer dans l’action. Mais délivrance aussi pour les équipes des chais qui sont prêtes (même si la veille on découvre par hasard que …le disjoncteur général a des défaillances, et qu’il faut remplacer d’urgence le variateur du conquet !). Le rêve serait de faire du vin sans électricité !

Donc le jour J est arrivé. Les vendangeurs sont heureux de se retrouver et piaffent d’impatience. Ils se retrouvent au bout des rangs, un panier et une épinette à la main ; certains portent la hotte. Enfin, les premières grappes sont déversées sur la table de tri, on élimine les quelques feuilles (souvent sèches) et les grappes flétries. La première parcelle ramassée vient d’une jeune vigne, une plante, qui a souffert sur un sol de graves manquant cruellement d’eau. Les raisins se sont concentrés, les baies sont petites. Jean-Luc, notre maître de chais du Château La Tour de Bessan et Hedi, son coéquipier pendant les vendanges, accueillent avec bonheur la première remorque de vendanges du millésime. Le conquet à bandes se remplit, un « bong » ponctuant la fin du remplissage. Chaque livraison de vendange est accompagnée d’un bon qui en donne l’origine précise. Hedi prend la température : 15,5°C pour la première remorque. La pesée se fait dans le conquet. Jean-Luc fait l’addition, charges après charge et nous annonce à la fin de la parcelle que « la cuve est pleine » à notre grand étonnement. En réalité, c’est la benne de rafles qui est pleine mais la cuve ne l’est pas encore : les grains étant petits, il y a plus de rafles que de baies !

En début d’après midi, les vendangeurs se rendent sur la parcelle N°16 dont les raisins sont heureusement d’une taille à peu près normale. La chaleur humide est incommodante et la pluie annoncée par toutes les météos n’est pas au rendez vous.

La première journée de vendanges s’achève, le premier remontage de notre cuve N°1 donne un jus rose foncée, le degré moyen est de 14° mais il devrait augmenter lors du second remontage avec la libération des sucres. Peu à peu, chacun rentre chez soi et le silence s’installe à La Tour de Bessan. Une belle première journée qui laisse tous les espoirs possibles sur une récolte hors norme : petits rendements mais très beau potentiel.



mercredi 8 septembre 2010

Lancement des Crus Bourgeois du Medoc

L'Alliance des Crus Bourgeois du Médoc organise, à l'occasion de la publication le 23 septembre de la selection Officelle 2008 des Crus Bourgeois, un Grand Jeu des Crus Bourgeois du Médoc. Ce concours ouvert au grand public, ludique et instructif, permet aux participants de tester leurs connaissances et tenter de gagner une selection de Crus Bourgeois du Medoc.
Rendez-vous sur le site internet: http://www.grand-jeu.crus-bouregois.com/