lundi 1 août 2011

2011 : UN MILLESIME EN DEVENIR

Depuis le début du printemps, nos équipes assurent les travaux en vert dans le vignoble. De quoi s’agit-il ?



En premier lieu dès que les pousses apparaissent, nos vignerons enlèvent les bourgeons secondaires (un œil laissé à la taille peut donner plusieurs bourgeons fructifères), on appelle cette opération « le dédoublage ». Elle permet ensuite à la plante d’étaler sa récolte et d’en réduire la quantité afin d’assurer une meilleure maturité de la vendange.
Ensuite, quand les tiges poussent suffisamment, ils procèdent au premier levage : les rameaux sont regroupés à l’intérieur du palissage. Quand la hauteur est suffisante, ils effectuent ensuite le second levage en remontant les deux fils de palissage. Tout cela est fait en douceur pour ne pas casser des branches.
L’épamprage est aussi nécessaire : on enlève les rameaux en trop. Opération qui nécessite un certain savoir-faire et donc réservée à des ouvriers qualifiés qui assurent en hiver la taille.
L’effeuillage, cette année, a été particulièrement délicat compte tenu des conditions climatiques exceptionnelles des mois d’avril à fin juin : temps très chaud, beaucoup de soleil et une « quasi » absence de précipitations. Il faut tenir compte de l’exposition au soleil. En effet, les  faces de rangs exposées du côté du soleil levant ont moins de risque de grillure car le temps d’exposition est moins long et l’ardeur du soleil moins forte. Nous enlevons des feuilles pour faciliter la ventilation de la récolte (éviter l’humidité au niveau des grappes). C’est une mesure prophylactique pour éviter l’installation du champignon Bortrytis Cinerea responsable de la pourriture grise et, de plus, cela améliore l’efficacité des traitements dirigés sur grappes.
Et enfin, on fignole : une de nos parcelles de Cantenac, qui a tendance à produire un peu trop à notre goût, a subi une intervention ciblée de notre dernière équipe de travailleurs : Sandrine, Elisabeth, Mickaël, Alexandra et Hugo. Le 29  juillet, les derniers vignerons sont partis en vacances ; un repos bien mérité après des jours de travail en continu de 6h puis 6h30 (en fonction du soleil) à 13h.
La météo de ce nouveau millésime est marquée en premier lieu par la sécheresse et la chaleur jusqu’à la fin du mois de juin. Le 4 juin, un orage de grêle a frappé la zone de Cantenac, à des degrés divers, ravageant certains vignobles voisins. Nous attendons les conclusions des experts-grêle   des assurances, mais chez nous les pertes devraient tourner autour de 30%.
Juillet a été marqué par 2 semaines pluvieuses et une baisse des températures. Celles-ci sont remontées le 27, en douceur. Les nappes phréatiques n’ont pas repris leur niveau habituel malgré ces quelques précipitations.
La véraison a montré un ralentissement pendant la période de froid ; tout semble reparti depuis.
Les traitements ont été rares : essentiellement du cuivre contre le mildiou mais à faible dose étant donné la période sèche et du soufre pour combattre l’oïdium qui était notre principal ennemi pendant cette campagne. Jean Cordeau, notre conseiller viticole a inspecté le vignoble à plusieurs reprises. Il était très satisfait du travail  d’Emilie et des équipes de vignerons.
Tout va donc pour le mieux ; mais il faut garder la tête froide car les anciens tiennent beaucoup à ce diction : « c’est Août qui fait le moût ». Alors, il ne nous reste plus qu’à souhaiter que ce dernier mois de maturation apporte le soleil, la chaleur et d’éventuelles ondées pour favoriser notre futur nouveau-né.
Les photos publiées dans ce message sont prises par Elisabeth, et témoignent de son amour de la nature et la qualité de l’environnement de nos vignobles.

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