Encore une belle journée, nos vendangeurs ont pu terminer la parcelle de
Cantenac et revenir sur Arsac. Notre 4ème cuve de Merlot est pleine dès la fin
de la matinée. Nous entamons la cinquième. Emilie calcule les rendements au fur
et à mesure : ceux-ci sont rassurants et plus élevés que nos prévisions. Le
spectre de 2013 s’éloigne.
A La Tour de Bessan, les premiers remontages avec aération libèrent des arômes
de fruits rouges qui envahissent le cuvier. Le pied de cuve préparé par Sylvia
et Alexia sent bon la levure, il va permettre de lancer la fermentation de la
troisième cuve. Les proce ssus de transformation commencent, la mutation du
raisin en vin est en cours. Dès le début de la matinée, nous dégustons les
premières cuves, c’est encore du jus de raisin. Nous vivons un moment d’émotion
devant ce millésime naissant qui est déjà plein de belles promesses.
Pendant que le ramassage se passe sous la direction de Thierry, notre chef
de culture, Emilie et moi, continuons à arpenter nos vignobles pour suivre
l’évolution des différentes parcelles. Les prélèvements des Cabernets Sauvignons
d’Avensan sont prometteurs : les degrés dépassent déjà 12 alors que nous ne
pensons pas les ramasser avant une dizaine de jours. L’état sanitaire est
parfait, la météo stable; nous pouvons attendre sans trembler.
A Duplessis, Habib aidé de Pierre qui vient le seconder pour les vendanges
est en train de finaliser la construction de l’abri de la zone de réception
avec Thierry et Jean-Denis. Chacun est à son poste : l’un visse, l’autre soude,
le troisième met en place les barres aidé du dernier du quatuor. Tout sera prêt
en fin de semaine.
En milieu d’après-midi, une équipe de France 3 vient filmer : Jean Pierre
Stahl prépare une émission pour le 14 ou le 15 Octobre où il souhaite retracer
l’histoire de la famille Lurton depuis notre arrière-grand-père, Léonce
Récapet. Accompagné d’un cameraman et d’un preneur de son, il vient saisir
quelques images de notre dernière benne de vendange. Cela met un brin d’excitation
dans l’équipe qui se retrouve au cuvier pour rincer paniers et hottes. C’est la
fin de la journée, Thierry est très content et se réjoui de la qualité du
millésime. Je garde un peu de réserve : tant que la récolte n’est pas
totalement rentrée, je ne serai pas tranquille.
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