Jeudi 13 Mars en fin de journée, une bonne dizaine de viticulteurs du Grand
Cercle des Vins de Bordeaux (qui relie rive droite et gauche) s’était retrouvée
sous la direction d’Anaïs, notre charmante et efficace coordinatrice, au Lycée
Agricole de Blanquefort. Une trentaine de jeunes étudiants et quelques
professeurs ont écouté avec une attention parfois incertaine la petite
présentation de chacune des propriétés avant de répondre à un quizz. Ce petit jeu,
aux questions basiques, permettait aux gagnants de participer à la finale des
écoles de Bordeaux. Un bon moyen de stimuler les neurones de ces jeunes
amateurs.
Par la suite, la dégustation a permis des échanges intéressants entre les
producteurs et cette jeune génération. Ce fut l’occasion de faire un peu de
pédagogie auprès de nos futurs clients.
Vendredi dernier, dure matinée pour Emilie et Sylvia : il a fallu terminer
la taille de la parcelle du Conservatoire en suivant le rythme effréné de Jean
Cordeau (presque 78 ans)! De mon côté, arrivée en milieu de matinée et aidée
par notre grand maitre (un seul rang ne lui suffisant pas, il me taillait
quelques pieds d’avance!), j’ai eu plaisir à façonner les pieds en me posant
beaucoup de questions. Mais notre fringant septuagénaire sait aussi aller à
l’essentiel : un pied bien taillé, doit être beau et équilibré! La taille est
bien un art!
Mardi 18 Mars, à l’invitation de Millésima, maison de négoce dirigée de main de maitre par Patrick Bernard qui est aussi viticulteur en Médoc, Emilie et moi sommes allées découvrir les 2012. Sur 200 échantillons, nous avons pu en déguster une bonne quarantaine; ensuite la saturation des papilles s’est fait sentir, ainsi qu’une légère fatigue; arrivée en chauffeur, je suis repartie en passager!
Ce fut l’occasion de rencontrer nombre de professionnels du vin, dont un
certain nombre d’amis, de voisins, de partenaires commerciaux. Un exercice
gustatif qui démontre bien la qualité du millésime : fruité, tannins charnus,
c’est une année de belle facture qui se gardera une dizaine d’années sans
perdre de son charme.
Pour revenir au vignoble, le printemps est précoce et les bourgeons de
Merlot sur graves commencent à gonfler. Il va falloir accélérer le rythme et se
faire aider : nos vignerons ne suffiront pas. Tout le monde croise les doigts,
touche du bois et fait des prières pour qu’un gel de printemps ne vienne pas
tuer tous nos espoirs.