Alors
que les vendanges ont commencé la veille, nous accueillons notre équipe de
marathoniens, vendredi 11 septembre en milieu d’après-midi. Nous serons 27 à
prendre le départ. Retrouvailles annuelles pour certains (les anciens) et
premières rencontres pour les nouveaux (des sportifs de haut niveau, recrutés
par nos champions par cooptation: bonnes performances et mêmes valeurs
humaines). Notre objectif : battre enfin l’équipe de Brane-Cantenac, invaincue
depuis plusieurs années en équipe masculine (nos féminines se sont mieux
défendues!).
La
veille de cette fameuse course, nous retr
ouvons une partie de l’équipe pour diner à la Boule d’Or. Ce fameux restaurant de Moulis est dirigé par le chef, Jean-Claude Bonnefons, qui a l’habitude depuis plus de 10 ans de nous concocter des plats adaptés, à base de féculents : des sucres lents pour tenir jusqu’au bout! Ce repas délicieux (risotto aux cèpes du Médoc, tagliatelles et saumon grillé puis gâteau de patates douce à la semoule) est peu arrosé (de l’eau mais très peu de vin : 3 bouteilles pour les dégustateurs, on se rattrapera le samedi soir!).
Ensuite,
une bonne nuit pour se mettre en forme, puis le lendemain, petit déjeuner varié
: chacun a son “truc” mais la majorité reste classique (boissons chaudes et
pain); Nicolas, notre mystérieux courtier (on garde le secret pour éviter les
jaloux!) prépare son gâteau sport (pas fameux mais efficace!). A 7h30, nous
partons vers Pauillac retrouver les autres membres de l’équipe. Lieu de
ralliement historique : le “France et Angleterre”, hôtel-restaurant dirigé par
la dynamique Monique Dutheil, qui s’active avec son personnel tout habillé aux
couleurs du marathon. Dernière distribution de dossards et tout le monde
s’éparpille vers la ligne de départ. Un beau spectacle de danseurs aériens, la
musique mythique puis la horde est lâchée!
42,195
km plus tard (et un peu plus de 2h20 pour les premiers), c’est l’arrivée sur le
tapis rouge. Si le temps est frais, la pluie a fait son apparition en milieu de
matinée, les derniers arrivant sont trempés jusqu’aux os mais …heureux! Heureux
de franchir le tapis rouge, d’avoir partagé ces moments d’échange avec des
coureurs venus de tous les coins de la planète (71 nationalités), bu (pour
certains) des vins de grand renom. Les soutiens des spectateurs (merci à la
jeune femme qui m’a dit que “j’avais une équipe formidable” en face de l’église
de Pauillac) et des bénévoles, nous permet de franchir les derniers (et plus longs
kilomètres).
Notre
champion, David Antoine (en 2h29’32”, quand même!), qui avait ravi la première
place à Philippe Raymond pour la première fois en 2005, arrive en troisième
position, suivi de près par deux nouvelles recrues de notre équipe, Sébastien
Beltran, puis Sébastien Charnay, ensuite Lionel Ribeiro, Eric Destrade, Grégory
Zehnich et Pascal Piveteau ; Stéphanie Viaud, lâchée par son mari, pas motivé
cette année pour jouer les lièvres, arrive en seconde position chez les femmes.
Nos cinq premiers coureurs, bien groupés, feront pencher la balance vers la
victoire, arrachée de 11 minutes au
Château Brane Cantenac, dirigé par mon frère Henri. Après plusieurs années de
seconde place, notre équipe renoue avec le succès mais les féminines (pour une
fois) laissent la place à l’outsider!
C’est plein
d’enthousiasme que nous fêtons notre victoire à tous (chacun d’entre nous a
fini) autour d’un méchoui de qualité,
préparé par Miloud, le neveu d’Habib, notre chef de culture adjoint, qui dirige
les vendanges manuelles cette année.
Et
pendant que nous courions, n’oublions pas que Jean-Luc, Emilie, Pierre et
Alexandra ont bichonné notre première cuve de Merlot en faisant des remontages
adaptés.
Dimanche
soir, après un tour de vignes, je goûte ce premier jus en fermentation :
couleur noire corbeau, nez de cassis et de bonbons anglais…un millésime qui
promet!
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