C’est tout début Avril que les vins du millésime 2010 subissent l’examen des dégustateurs : professionnels et journalistes font le marathon des dégustations. En effet, le jeu consiste à déguster un maximum de vins en un temps réduit ! Chaque dégustateur se doit de préparer son planning ; en effet , il doit aller d’un endroit à un autre pour pouvoir découvrir les différentes appellations bordelaises. L’Union des Grands Crus est à l’origine de l’évènement mais depuis quelques années, nous trouvons tout un tas de « chapelles » d’œnologues ou de conseils en communication, ainsi que des groupements de viticulteurs.
En ce qui me concerne, je limite mes dégustations à ma terre d’élection, de naissance et de labeur : le Médoc. Quand on déguste, même en recrachant, les tannins des vins jeunes se cumulent et l’alcool passe en partie dans le sang ; il faut donc rester prudent quand on reprend sa voiture.
Lundi soir, à Durfort-Vivens , chez mon frère Gonzague, nous avons diné en famille avec Denis Marsan et Gilles (responsable marketing) , accompagnés d’Esther ; les acheteurs de la fameuse SAQ (Société d’Alcool du Québec) nous réservent chaque année une soirée lors des primeurs. Après la dégustation d’une vingtaine de crus familiaux, un diner chaleureux, plein d’humour et d’échanges, nous a réuni autour de vins plus matures.
C’est à Citran mardi 5 Avril que j’ai débuté mes dégustations : l’Union des Grands Crus y présentait ses Haut Médoc, Moulis et Listrac. Plaisir de retrouver des amis viticulteurs, voisins que l’on n’aperçoit trop peu et plaisir de découvrir des vins sur le fruit, charnus et amples.
Puis c’est à l’Alliance des Crus Bourgeois que mon périple a continué. Dans le cadre du Château d’Agassac, belle bâtisse entourée de jardins parfaitement entretenus, quelques deux cents crus bourgeois (potentiels car non encore reconnus) représentaient l’ensemble des AOC du Médoc avec une grande majorité de Haut Médoc et de Médoc. Encore une occasion de retrouver des voisins, viticulteurs, négociants, courtiers. Jouant les solitaires, je suis revenue le lendemain entre 12h30 et 13h30 (pas de déjeuner sur place, donc très peu de monde !), puis le surlendemain, afin de goûter mes pairs, pour situer mes trois crus mais aussi avoir une perception plus large de ce millésime prometteur.
Je n’ai pas manqué la belle dégustation des Margaux puis des Pauillac, Saint Julien et Saint Estèphe.
J’ai terminé en beauté au Château Desmirail où mon frère Denis recevait les liquoreux des fameuses appellations de Barsac et Sauternes : magnifiques, superbes ! ce sont des pures chef d’œuvres aux parfums envoutants mais malheureusement méconnus.
Le lendemain, vendredi, invitée par Ulysse Cazabonne, j’ai pu gouter de nombreux crus de l’autre rive, sans bouger ! merci à l’équipe pour son accueil.
Maintenant il faut attendre (ou non !) les notes des experts ; certains ont le pouvoir de faire augmenter ou baisser le cours des grands crus ; mais les Crus Bourgeois ne sont pas encore touchés par ce phénomène et leurs prix restent raisonnables, proches de leurs consommateurs.
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